jeudi 31 janvier 2008

Fine mouche

Notre puce de 6 ans nous dit à table :
« Les garçons quand ils embêtent les filles, ils font l’amour ? »
Heuuuuu… Grand silence puis éclats de rire des parents… Puis je demande la voix étranglée de rire
« Qu’es ce que tu veux dire ma puce ? »
« Ben les garçons, ils embêtent toujours les filles quand ils sont amoureux »

Pfffffff

mercredi 30 janvier 2008

Le problème de maths de Tirui

Exceptionnellement, pour l’anniversaire de Tirui, vous aurez 2 posts aujourd’hui : ma chronique N°4 ET la résolution du problème de maths de Tirui (voir ICI la question).

J’ai fais plusieurs tentatives, grosse modo c’était très joli, ça a donné ceci

Ou encore ceci


Mais malheureusement ce n’était pas du tout efficace et j’ai rendu mon tablier… Que vaut un compas sans l’équerre pour le guider hein ?

Mais quand je suis montée faire un n-ème bisou aux enfants mon chum qui regardait d’un œil amusé m’a piqué le compas et quand je suis revenue il y avait ça !

Bon… alors j’ai triché sur lui, normal non ?

Au fait… Vous avancez sur vos photos du concours ? Moi j’en ai déjà 2 ;-)

Chroniques de salles d’attente N.4 : Femme brillante

Je suis une femme BRILLANTE ! si, si, à première vue cela ne se voit pas mais si vous approchiez un compteur Geiger de moi vous déclencheriez immédiatement une alerte de la sécurité nucléaire. Ben oui, ce matin je suis radioactive, on vient de m’injecter un isotope radioactif pour faire la scintigraphie osseuse.

C’est encore mon chum qui m’accompagne. Il y a 2 salles d’attentes dans ce sous sol où on irradie à volo. La première, que je qualifierai abusivement de « salle des radiothérapies » est celle où on stocke essentiellement les patients qui vont recevoir une radiothérapie et aussi celle où on séjourne rapidement avant d’être appelé dans la seconde, celle de la scintigraphie.
Dans les deux salles il y a une petite partie pour les enfants avec des livres d’enfants et des jouets. Heureusement elles sont vides d’enfants aujourd’hui, je souffre toujours dans mon âme de maman quand je vois passer ces petits cœurs chauves.

Nous nous installons dans la partie enfants de la salle des radiothérapies en attendant qu’on nous appelle. Evidemment nous repérons rapidement quelques BD intéressantes. Avais je besoin de préciser que nous sommes des « BDphiles » ? Mon chum se plonge immédiatement avec délice dans sa BD mais moi mon regard et mes oreilles sont attirés par deux femmes qui discutent des soins dans la partie adulte de la salle.
Les jours précédents, malgré le brouillard dans lequel je vivais, j’avais vaguement remarqué que, contrairement aux ambiances habituelles des salles d’attente, les gens se parlaient ici, enfin plus exactement les gens ME parlaient. Je me demande dans quelle mesure ce phénomène n’est pas du au fait que les regards sont attirés par la personne malade la plus jeune de la salle. Enfin bref, il est donc possible de rompre le silence oppressant de l’attente des soins.
Je me lève pour rejoindre la conversation de la façon la plus naturelle possible et suis accueillie avec des sourires. Ces femmes racontent le déroulement de la radiothérapie, elles m’expliquent les petits trucs, pommades, vêtements et autre, me montrent les brûlures. Rapidement nous commençons à en rire.
Pendant ce temps « Tintin », l’infirmier de la scintigraphie arrive. Il tombe tout d’abord sur mon chum qui lit sa BD en riant à voix haute (comme d’habitude d’ailleurs), il appelle mon nom et mon chum répond « ici » et devant l’air interloqué de Tintin précise « enfin là » en montrant du doigt le petit groupe de femmes en train de se montrer leurs blessures en riant.

De tous le personnel soignant de Curie, je crois que Tintin concoure pour le titre du plus sympathique. Ou alors c’est que nous voir arriver en riant a changé sa routine, mais non, je pense qu’il est fondamentalement gentil. Il nous amène devant la porte de la salle d’attente de la scintigraphie et commence à m’expliquer le protocole du jour et les précautions à prendre pendant le long intervalle entre l’injection et la prise d’images, du genre éviter les femmes enceintes et les enfants, ne pas rester collée à mon chum etc… Mon chum l’interrompt pour demander si ce sont bien des rayons gamma qui sont émis par l’isotope radioactif…
Regard mi soupçonneux mi amusé de Tintin « vous êtes physicien vous ». Ben oui, oh alors vous comprenez etc… L’affaire est entendue, pas besoin d’explications… Je regarde ces deux hommes et en particulier mon chum avec une vague envie de l’étrangler. Mais bon, je sors magnanime, OK, tu devras m’expliquer en détails alors.
Nous nous installons dans la salle d’attente. A peine le temps de lancer quelques lignes des chroniques sur mon bloc note que Tintin est déjà là pour me faire l’injection. Nous discutons pendant qu’il m’injecte son produit des chroniques, de la relation entre les patients et le personnel, de la communication… C’est vraiment passionnant et l’injection est faite si facilement que je regrette presque que ce soit aussi rapide. Je ressors en annonçant à mon chum « ça y est, je suis radieuse ! ».
Bon, nous avons plusieurs heures devant nous, nous décidons d’aller manger dans le coin. Je marche le plus loin possible de mon chum, j’évite de rester à côté des jeunes femmes ne sachant pas si elles peuvent être enceintes, je prends les escaliers plutôt que l’ascenseur… Heureusement que personne ne fait attention à notre manège sinon j’aurais l’air vraiment louche.
Apres le délais impartis nous revenons pour la scintigraphie, mais les résultats ne seront prêts que après lecture d’un médecin et ne pourrons m’être donnés que par un médecin de l’hôpital. Je réfléchis à quand j’aurais l’occasion de revoir un médecin… Zut ce sera lors de ma prochaine opération, pour le curage ganglionnaire. Il va me falloir attendre. C’était le dernier examen du bilan d’expansion, tout le reste était bon, je ne peux pas me réjouir avant de savoir pour mes os… Bon encore une attente en vue alors.

mardi 29 janvier 2008

Chronique de Salles d’attente N.3 : Dans le brouillard

(janvier)
Cela fait des heures que je suis là, dans la grande salle de l’entrée. Les examens se sont succédés depuis plusieurs jours mais je vis dans le brouillard. Est ce parce que l’oncologue m’a prescrit un anxiolytique ? Sûrement… Cela faisait plusieurs mois que je me réveillais le matin vers 3-4 h avec une angoisse indescriptible. Un flot d’angoisse pur celui qui fait accélérer les pulsions cardiaques et tient les yeux bien ouverts, comme si se rendormir était la pire des choses, là où on retrouve les cauchemars et la mort. Pour moi il s’agit d’une banale dépression réactionnelle.

Je n’avais jamais de ma vie acceptée de psychotrope, j’ai toujours considéré que mon mental devait faire son chemin, mais là je me suis retrouvée devant un dilemme.
Mes premiers travaux de recherche étaient justement sur les relations entre le stress et le système immunitaire. Un excès de stress dégrade notre système immunitaire aussi sûrement qu’un coup de massue fait mal, cela ne fait aucun doute pour moi. J’en ai regardé les mécanismes intimes, le lien entre l’adrénaline, les interleukines et la production du facteur de nécrose tumorale. Bon j’arrête de vous parler chinois. Disons que j’ai la conviction profonde qu’un stress élevé et prolongé est une mauvaise chose pour les défenses immunitaires de mon organisme. Or je me trouvais devant un stress évident que j’ai essayé de réguler de façon naturelle en vain pendant plusieurs mois. Après c’est un engrenage infernal, le manque répété de sommeil qui diminue ma lucidité et ma capacité à encaisser ce qui augmente le stress, ce qui diminue le sommeil etc etc.

Première réaction : aller plutôt voir un psycho-oncologue et régler cela sans médicaments. Mais les RDV sont très durs à avoir, plus d’un mois de délais. On dirait bien que la psychologie est le parent pauvre de l’institution, là encore… Donc je me sentais coupable de ce stress que j’imaginais contribuer à aggraver allègrement la maladie en dégradant mes défenses. Donc j’ai accepté cet anxiolytique pour arriver à dormir et récupérer le contrôle…

Mais dans un premier temps cette aide m’a plongée dans le brouillard. Il m’a fallu quelques jours avant que je ne réagisse en divisant par 2 (puis par 4) et en limitant au coucher les doses qu’on m’avait prescrites.

Pendant ces jours, j’ai passé des examens médicaux comme ma première scintigraphie (la scintigraphie cardiaque) tel un fantôme dans les couloirs. Je n’ai rien noté, je n’ai rien lu, je suis juste resté hébétée à attendre qu’on vienne me chercher. Imaginez, je n’ai PRESQUE PAS POSE DE QUESTIONS ! De la scintigraphie cardiaque je me rappelle vaguement qu’il y avait un infirmier (était ce bien un infirmier ?) très sympa. Vous en ré-entendrez parler alors je vous dit tout de suite que sur ce Blog il s’appellera « Tintin ».

Revenons à la situation présente, cela fait donc longtemps que je suis là, j’ai eu un examen avant mais je ne me souviens pas lequel était ce. Là je sais ce que j’attends, j’attends mon mari qui va m’accompagner à l’échographie abdomino-pelvienne. Je le sais parce que cet examen en particulier est celui dont les résultats me font le plus peur. Je suis seule, je me suis installée en face de la porte de façon à guetter l’arrivée de mon chum. Hier et ce matin j’ai tout oublié de faire, de téléphoner à ma mère, de prendre mes lunettes, de prendre le téléphone portable, d’écouter mes messages, de prendre des RDV... Je commence à réaliser que je suis dans le brouillard. Cela dit, je dors… Avec ce fameux comprimé je « comate » même, il à fallu me réveiller à 8h, j’avais la tête lourde et les idées épaisses. Malgré tout j’ai fait ce matin une chose tellement importante qu’elle a pu me faire émerger du brouillard : j’ai préparé des affiches « chat perdu » que mon chum collera ce soir dans le quartier. Ma chatte adorée a disparue depuis plusieurs jours…
Je me sens telle un fantôme parmi les autres fantômes de cette salle et les chroniques de salles d’attentes me semblent surhumaines.
Ouf, voilà mon chéri.

lundi 28 janvier 2008

Chroniques de Salles d’attente 2: Sur la ligne d’attente

Les choses se déroulent selon un protocole qui semble très variable en fonction des situations. Dans mon cas cela a traîné looooooongtemps au départ :

Radiologue en juin qui a oublié de me dire qu’il fallait une biopsie, gynéco au retour tranquillement des grandes vacances, début septembre, qui a déclenché la première biopsie. Radiologue (un autre) qui ne prélève pas ce qu’a demandé la gynéco à la biopsie. Compte rendu anapath de structure « pré-cancéreuse », comprenez aucune urgence mais nécessitant l’avis d’un chirurgien. Je prends quand même un RDV à Curie que j’obtiens pour novembre. Gynéco qui insiste. Radiologue qui recommence (deuxième biopsie), évidemment dans les 2 cas l’anesthésie de la biopsie ne prend pas jusqu’au fond, donc prélèvements à vif et au final nouveau compte rendu d’anapath qui annonce une tumeur pas dangereuse du tout, un minuscule truc de 7 mm de grade 2 mais avec des micro-calcifications qui pourraient évoluer.
Le mot « cancer » est lancé…. Je rappelle Curie en insistant pour avancer le RDV avec le chirurgien, mais c’est impossible, mon cas n’est pas une urgence, au passage petit discours culpabilisant de la secrétaire sur le fait que d’autres femmes elles…. Ok j’ai compris, obligée d’attendre. Et rien en attendant, pas de bilan d’extension programmé, pas de possibilité de voir un psy de l’hôpital avec moins d’un mois d’attente, je me suis rabattue un jour où l’angoisse était insupportable sur la ligue contre le cancer qui a une permanence téléphonique, ils m’ont écouté ils ont été merveilleux.

Attendre semble être non pas un maître mot mais bien un traître mot dans ces histoires de cancer…

Le chirurgien ne voit pas la bête comme si inoffensive que cela, il se méfie, on sent le poids de son expérience… Tout en essayant de se montrer rassurant il m’annonce une ablation totale du sein car, comprenez vous, c’est une bombe à retardement. RDV pour la chirurgie un mois plus tard, pas de panique, rappelez vous, ce n’est quand même pas une urgence, la bombe n’a pas exposé…. Et puis ce temps passe si vite, l’ablation a lieu… Je sors assez rassurée, les ganglions sentinelles semblaient sains et on ne m’a même pas fait de curage ganglionnaire…. C’est le temps d’une nouvelle attente, je passe des fêtes de fin d’année relativement rassurée. Nouveau RDV avec le chirurgien en janvier, c’est la chronique de salle d’attente numéro 1, il m’annonce que au final la lésion cancéreuse s’étend sur 8 CM et est de grade 3 (sur une échelle de 3) !
Je pouvais difficilement imaginer pire… LA BOMBE A EXPLOSE AU FINAL ! ! ! !

Pourtant, si, pire c’est possible, un des ganglions a été révélé atteint grâce à une nouvelle technique, comprenez que cela ne se voyait pas aux ganglions sentinelles donc il faut prendre une décision…

Il est devenu aussi brusquement urgent de rencontrer l’oncologue et le radiothérapeute et de réaliser le BILAN d’EXTENSION…
C’est quoi ? Concrètement cela consiste en, d’une part, voir le reste de l’équipe médicale et, d’autre part, subir différents examens pour aller vérifier macroscopiquement (on ne voit rien en dessous de 3 mm environ selon les techniques) si le cancer s’est étendu à d’autres organes et où…

De tous les trucs terrorisants, cette période où l’on regarde petit bout par petit bout où la bête à pu aller m’a semblé la plus effroyable.

Mais avant, je dois rencontrer les deux autres médecins de l’équipe qui me suit, l’oncologue et le radiothérapeute et voir une infirmière…

Salle d’attente du bas, attenante à la salle d’attente du chirurgien, j’attends de rencontrer l’oncologue. L’oncologue, c’est une femme dans mon cas, c’est un médecin spécialisé dans le cancer. Logiquement je devrais parler de la cancérologue et ce mot m’échappera sans doutes quelques fois, mais il y a une olmerta sur ce mot. Non non non madame, ne dites pas « cancérologue » dites « oncologue », je n’ai pas encore osé demander pourquoi mais vous êtes témoins de à quel point je suis obéissante n’est ce pas…

Dans cette salle d’attente, je regarde mes pieds. Oui je sais, vous êtes tous devenus très forts pour y reconnaître mes signes d’anxiété. Je regarde par terre et je vois qu’il y a des carreaux noirs et blancs, un embryon de pavé mosaïque en somme pensais je.
Je regarde mon planning, les RDV pleuvent, dans la même semaine il y aura l’oncologie, une infirmière, le radiothérapeute, deux scintigraphie, des échographies. La radio des poumons est déjà faite, elle n’a rien montré, ouf pour mes poumons.

Aujourd’hui encore le haut parleur crachote un pseudo jazz affreux. J’ai horreur de ce bruit de fond qu’on nous impose partout. La salle est quasiment vide, c’est inhabituel, je pense qu’on est arrivés très très en avance. Et encore, on a même eu le temps de faire un tour à la rue Moufetard en arrivant et de s’acheter une BD, le tomme 5 des naufragés d’Ythaq. A peine arrivés, pendant que je scrutais convulsivement la salle, mon chum, tout aussi convulsivement s’est jeté sur la BD tel un coq sur du grain…
Il y a une seule autre personne dans la salle, une dame d’un âge de cheveux blancs. Comme elle n’a pas l’air tellement âgée mais qu’elle a de magnifiques cheveux d’un blanc immaculé je me demande si c’est la chimio qui donne ces cheveux comme cela. Ma mère aussi après sa chimio elle a eu des beaux cheveux blancs. Je la regarde et me demande si moi aussi après… Non, c’est idiot, je ne vais pas me retrouver avec des cheveux blancs à 38 ans. J’essaye d’entamer une conversation avec cette dame, je ne sais pas quoi dire alors je parle de ce haut parleur qui fonctionne mal et qui rend cette musique encore plus insupportable. Elle me sourit et marmonne quelques mots. J’ai l’impression qu’elle n’a pas trop envie de parler alors je n’insiste pas.
La doctoresse arrive et fait signe à cette dame de rentrer. Et là, j’hallucine, chacune passe par une porte différente. Là encore il y a la porte du médecin et la porte à SAS du patient. Décidément, c’est une manie ici.
Que je DETESTE cela ! Cela fait vraiment « ici on ne mélange pas les torchons et les serviettes ! ».
Les personnes suivantes arrivent, deux femmes et un monsieur. Je les reconnaît ! Ils étaient aussi dans la salle d’attente la dernière fois. Eux aussi me reconnaissent, nous nous saluons. C’est agréable, cela fait « petit monde ». Cela donne soudainement à cet espace un air plus humain. Ces gens papotent entre eux de tout et de rien, j’entends des bribes à propos de l’achat d’une nouvelle robe de chambre, je me sens indiscrète alors je reporte mon attention sur mon chum histoire de voir si je vais réussir à lui piquer la BD mais il est plongé, incrusté dedans, je n’ai pas le cœur de l’embêter. J’attends… Je pense, je pense à ma copine « M », d’hôpital, ma copine de cancer, « M » aussi trouve que cette ségrégation des portes est désagréable…

Enfin on m’appelle. Nous entrons donc dans le SAS. Dieu qu’il est petit ! Mais c’est de pire en pire ces trucs là. Heureusement on nous ouvre quasiment tout de suite. Pourquoi nous avoir fait passer par là, puisque je n’étais pas censée me déshabiller la porte normale eut été plus simple non ? Oui je sais je fais décidément une fixation sur ce SAS…

L’oncologue me met à l’aise tout de suite, elle va prendre le temps de répondre à toutes mes questions, elle va tout m’expliquer au niveau de détails que je demande. Franchement on peut difficilement imaginer médecin plus patient et gentil. Les mots se succèdent, je rentre dans le monde de la cancérologie et il va me falloir acquérir du vocabulaire… Tumeur infiltrante, carcinome, grade, index mitotique, marqueur HeR2, récepteurs hormonaux, embols, ganglions sentinelle, micrométastases, curage axillaire, hormonothérapie, FEC, TAX et TER, PAC, aplasie, tests génétiques… J’entends, je comprends, je demande, nous discutons.

Je sais que chacun réagit différemment face à sa maladie, moi j’ai besoin de comprendre ce qui se passe et les traitements de le comprendre jusqu’au niveau biochimique. Cette femme l’a compris et admis, elle m’explique tout avec une patience merveilleuse. Elle se désigne comme ma référante au niveau de leur équipe et m’explique que le soir même le staff discutera de la question d’un curage axillaire pour mon cas. La question se pose car les ganglions sentinelles semblaient sains mais à l’immunohistochimie grâce à une nouvelle technique de marquage, ils ont repéré des micrométastases de moins d’un millimètre sur un ganglion. Ils n’ont pas de recul sur ce genre de situation puisque ces détections sont récentes d’où le problème de la décision du curage ou non.
Je comprends à présent, aussi je donne ma position… Je préférerais le curage, même sachant le risque de handicap qui peut en découler, même sachant que la probabilité qu’il soit fait pour « rien » (que les autres ganglions soient sains) est élevée. Pour deux raisons, d’une part parce que sinon nous n’auront jamais ces informations, or elles peuvent changer le type de chimiothérapie à appliquer et d’autre part parce que cela diminue « mécaniquement » les possibilités d’extension de la tumeur et avant tout je tiens à rester en vie longtemps… Je donne ma position tout en précisant que ce n’est pas une intrusion dans leur « pouvoir » médical que j’accepterai la décision du staff quelle qu’elle soit, ce que je veux juste dire par là c’est que s’ils prenaient la décision de réopérer je ne leur en voudrais pas, même si à l’arrivée cela pourrait sembler « inutile » ou mutilant pour moi. Je précise tout cela parce que je comprends à quel point ce genre de décision est difficile et que je sais que de nos jours les médecins peuvent malheureusement craindre des procès. Je veux rentrer dans une relation de confiance et j’apprécie d’autant plus qu’on me demande mon avis. J’obtiens aussi la permission de prendre un RDV pour des tests génétiques, RDV que j’aurai pour 9 mois plus tard sachant qu’ensuite il y aura encore un an d’attente pour les résultats.

RDV suivant, le radiothérapeute, je n’ai pas le temps d ‘attendre, on m’attendait. Là encore il y a un SAS… Grrrrrrrrr….
Ce médecin est là encore vraiment gentil et à l’écoute. Il est là pour m’expliquer la radiothérapie qui fera suite à la chimiothérapie, c’est à dire des soins qui auront lieu en automne prochain…. Moi je suis surtout préoccupée par le fait que l’autre sein n’a toujours pas été exploré alors que je sais qu’il y a des nodules dedans. J’explique cela. Pour la première fois un médecin me prend vraiment au sérieux sur ce sujet. Il lui semble effectivement très important de regarder ce qui s’y passe et me prescrit ENFIN l’exploration du sein droit…

Je sors, là encore je suis attendue, aujourd’hui c’est le marathon des RDV, je dois voir une infirmière qui va m’expliquer tout cela. Elle a aussi un petit questionnaire psychologique. Je hausse juste un sourcil, ils ont des psy dans l’hôpital, pourquoi le dépistage des problème psychologiques lié à la maladie est-il fait par des gens qui n’y connaissent manifestement pas grand chose. Mais je ne dis rien à ce propos, surtout ne pas vexer les gens et puis je me dis qu’ils n’ont sans doute pas trouvé d’autre moyen de le faire. J’ai bien vu qu’ils manquent de psy, vu les difficultés à avoir un RDV… L’infirmière est gentille, elle m’explique la radiothérapie, puisque du coup avec le radiologue nous avions parlé de l’autre sein, je luis dis quand même que je préférerais qu’on me ré-explique la radiothérapie un peu avant de la faire plutôt que 6 mois avant. Je suis surtout intéressée par la chimiothérapie mais c’est un autre médecin et une autre infirmière qui devront me donner plus de détails. Elle me donne des informations très utiles sur la possibilité de voir une diététicienne (la chimio fait grossir) sur l’assistance sociale, sur le service de psychologie, sur les prothèses, sur les vêtements en coton larges conseillés pendant la radiothérapie, enfin des tas et des tas d’informations.

Je ressors de cette journée la tête farcie d’informations mais complètement lessivée.

samedi 26 janvier 2008

Humains

Depuis longtemps je suis comme vous, je constate les abominations qui nous entourent. Lisez Névrosia, je suis parfaitement d’accord et malheureusement la liste est interminable de toutes les horribles histoires que nous pourrions raconter.

Un jour j’ai décidé d’aller à Genève, à l’ONUSIDA et au BIT et de proposer mes services. J’avais pléthores de diplômes en poche, en sciences, en gestion humanitaire, en psychologie, je parlais 4 langues, j’avais vécu sur 3 continents, j’avais participé à de nombreuses associations, mené plein d’actions humanitaires. Je venais de finir une thèse sur le VIH, j’avais suffisamment de publications internationales pour estimer être connue. Enfin, j’avais vu souffrir et mourir suffisamment de gens, j’avais tenu la main à des patients terrorisés déjà dans les bras de la faucheuse, puis j’avais vu leurs corps découpés, retiré leurs cerveaux pour comprendre et soigner ceux qui suivent, avec tout cela il me semblait ne plus avoir d’illusions sur la mort…
Mais j’en avais encore sur la vie. Je voulais être utile, passer à l’action à grande échelle, changer les choses.
J’avais réussi à me faire recommander par 2 anciens ministres Sénégalais et d’autres personnalités connues et forte de ces lettres de recommandation, j’ai pu arriver dans le bureau d’un haut dirigeant au BIT… Pas à l’ONUSIDA par contre où on m’a fait « gentiment » comprendre que je n’avais pas les bons pistons.

Je suis arrivée au BIT. Je m’étais habillée correctement mais sans plus. J’ai attendu dans l’immense salon admirant les tableaux merveilleux et les œuvres d’arts offerts par des chefs d’état. Les gens autour de moi étaient tous habillés comme des gravures de mode. Jamais je n’avais à ce point ressenti ne pas être à ma place dans un monde où ceux qui décident pour les pauvres sont incroyablement riches…

Le monsieur du BIT m’a reçue gentiment. Il semblait impressionné par la somme des diplômes que j’avais pu cumuler. Je voulais travailler dans la section VIH du BIT puisque, travaillant sur les troubles neurologiques du VIH qui concernent 30% des patients car il me semblait assez utile de savoir l’impact de ces troubles dans le monde du travail. Le monsieur ignorait que ces troubles existaient, ce qui déjà m’a semblé étrange mais bon, ça arrive, je lui ai expliqué ce phénomène et en manifestant le plus d’humilité possible pour ne pas le heurter. J’avais fais une étude sur les moyens d’estimer l’impact sanitaire et social des actions engagées… Il paraît qu’on en parles beaucoup, de ça, de s’intéresser à ce que deviennent les sous et savoir si ce qu’on a fait à été utile aux gens…. Moi j’étais là avec mon plus grand sourire angélique à dire que non seulement je voulais aider les gens mais en plus mettre en place dès le départ des outils permettant d’évaluer l’efficacité de ce qu’on fait et de l’argent investi.

Franchement on m’a répondu gentiment, non vraiment, gentiment, que malheureusement j’avais trop de diplômes et que j’étais incasable et que l’ONU n’étais pas organisé pour s’intéresser à l’impact neurologique de pathologies infectieuses, neuro-psychiatrie et infectiologie étant deux choses totalement séparées. Non vraiment, on m’a répondu gentiment que évaluer l’impact était une chose formidable que beaucoup de pays ne voulaient absolument pas qu’on le fasse et que ce serait même dangereux. Et gentiment encore on m’a reconduite vers la sortie.

J’ai gardé de cette expérience un cœur brisé et la prise de conscience de ce qu’est le Machin. Un truc où les gens gagnent des fortunes et donnent les postes en fonction de gentillesses politiques ou de liens de famille. J’ai pensé que ça ne peut pas marcher. Je ne crois plus dans le Machin.

Jamais je n’aurai osé raconté tout ça avant d’envisager que de toutes façons comme je vais mourir, peut être même plus tôt que prévu cela n’a aucune importance. Et si je ne meurs pas jeune j’aurais au moins été un peu courageuse de mes opinions et mes actes une fois dans ma vie.

Je ne crois plus qu’en les petites gens. Les petites associations les petits gestes, les petites amitiés, les petites actions. Je crois en cette simple humanité qui nous a fait devenir amies, ma vieille voisine et moi, qui avons eu des vies si différentes, en la solidarité des voisins qui ont tous aidé cette vieille dame seule qui en retour nous faisait des confitures avec les fruits de son jardin… Et puis je crois que l’aide ne dois plus être unilatérale, car moi j’ai vu que tous ont à donner et que c’est mépris que de penser que les tout petits ne peuvent que recevoir. Je pense aussi que je préfère rester libre de mes choix et de mon cœur. Je ne crois plus à l’utilité des études en ce domaine, je ne crois plus dans les grands machins en général. Je suis devenue une Athée du grand Humanitaire…

Mais je continue d’agir, enfin je continuais parce que depuis quelques temps mes projets sont creux et que je n’ai plus d’énergie pour quoi que ce soit. Voyez ma petite association, ASE, je suis censée développer des projets internationaux. Mais je n’arrive plus à rien, je suis fatiguée, si fatiguée, je ne crois plus et j’en ai honte, en plus.

vendredi 25 janvier 2008

Le cœur gros

Adieux Bernadette. Je garderai ce beau souvenir de vous, trinquant avec mon fils, Noël dernier, ravie de tous les beaux joujoux que le père Noël vous avait déposé chez nous.
Adieux ma bien vieille voisine, je m’occuperai de votre chatte, promis.
Adieux gentille bourrique, pourquoi avez vous mis tant d’obstination à refuser ce biper? Pourquoi avez vous fini par faire ce matin cette chute fatale dans vos escaliers?
Adieux grande dame j’espère que vous trouverez au paradis ces enfants que vous n’avez jamais eu.
Adieux mon Amie, ma voisine.

jeudi 24 janvier 2008

CHRONIQUES de SALLES D'ATTENTE N.O ET N.1

Je vous avais prévenus, on va plonger dans le gore total, voici les CHRONIQUES DE SALLES D’ATTENTE !!!

Chroniques de salles d’attente numéro zéro: L’annonce... (en octobre)

La première fois je suis arrivée un peu gênée devant tous ces gens, surtout des femmes en les regardant avec de la peine. Un peu de pitié peut être aussi. Après tout elles, ces pauvres femmes sont des cancéreuses alors que moi je viens pour un petit nodule de rien du tout, à peine cancéreux et dans ce cas la plupart du temps on enlève ces petits trucs et c’est tout même pas de gros mots comme chimio, non moi c’est rien je vous dis.

Quand même j’ai la trouille, c’est comme ça on a beau dire hein, les propos rassurants ça marche pas si bien que ça.

Alors avec mon chum on s’est installés dans la salle et on a attendu... longtemps, on a bouquiné. Je n’ai pas trop regardé autour de moi, j’ai peu de souvenirs de cette première attente en fait, je n’appartenais pas à ce monde, pourquoi l’explorer ?

Puis le chirurgien a dit que par précaution il fallait enlever tout le sein, c’était dur à entendre mais rassurant quand même. Il pensait que les ganglions n’avaient probablement rien et qu’il n’y aurait peut être pas de chimio.

La première attente était sans intérêt dans tous les sens, les chroniques ont commencé APRES...


Chroniques de salles d’attente numéro 1: La catastrophe (début janvier)

C’est la même salle d’attente mais tout à changé. On m’a opérée, je n’ai plus qu’un sein... J’ai RDV avec le chirurgien pour les résultats, pour savoir ce que l’anapath a donné.

Ca fait une heure qu’on est là...
Je sors un carnet de notes...
Mais oui, c’est à ce moment précis, une heure après mon arrivée pour la seconde fois dans cet univers que les Chroniques de Salles d’attente ont débuté... Je ne sais pas, une prémonition. Ou bien un cauchemar ? Enfin un truc s’est passé, j’ai sorti un carnet, un stylo et j’ai regardé autour de moi.

Et là, (ça fait un peu autiste hein), la première chose que j’ai écrite c’est ça...

“Salle bleu marbrée... portes bleues foncées et jaunes... quelques carreaux
jaunes sur le sol de temps en temps... l’infirmière a des santiags”.

Là je me suis arrêtée un peu abrutie de ce que je venais de faire... Je me suis demandé si je n’étais pas folle... Bon on sait tous que je le suis mais là je me le suis demandé, nuances. J’ai jeté un petit coup d’oeil de côté à mon chum pour vérifier qu’il ne soit pas en train de voir ce que je faisais... Ouf il était en train de travailler... Prévoyant il avait emporté de quoi tracer quelques formules, la routine.
Alors je reprends mon souffle et je continue d’écrire...

“l’infirmière qui passe est habillée de blanc, mais court alors que c’est l’hiver, elle n’a pas ne blouse mais un haut et un pantalon blanc”

Mon stylo marche mal, j’en prends un autre. Je relis, je me dis “c’est pas vrai qu’est ce que je fais je suis dingue de dingue”.
Mais bon, ça m’occupe alors je reprends le stylo.

“Elle n’a pas froid ?”

Je suis là avec mon stylo à la main à écrire des descriptions creuses et je commence à rêver. Oh oui, c’est comme dans mes études, je vais étudier les autres (du genre comme cela moi je passe de l’autre côté de la barrière, le bon côté, le côté normal quoi). Mais bon, il me faut un cadre scientifique réfléchissons...

Et puis là, ça bascule l’infirmière que je scrutais intensément tout en réfléchissant mon stylo à la main observe mon manège, elle me demande ce que je fais... Je rigole (très lâche) je lui explique que je vais faire un rapport ensuite... Mais là elle rigole d’un rire un peu nerveux et se met à actionner fébrilement le déclic de son styo, clic, clic, clic, clic... Elle me dit en riant “attention, si c’est moi qui fais les soins je prendrai la plus grosse aiguille”.

Là tout de suite je me sens rassurée, je me dis, elle doit se rendre compte de l’énormité qu’elle vient de sortir et la pauvre elle doit brusquement se sentir très conne... je sors mon sourire navré mais au fond je suis super contente de ne pas être la seule à me sentir stupide...

Mon mari, qui était sorti de ses calculs, m’avait vu noter et a entendu le début de conversation intervient aussitôt de sa voix la plus conciliante possible pour lui dire “elle écrit aussi des choses gentilles vous savez”.
Je souris intérieurement, mon chum s’inquiète pour de vrai le pauvre.
“Mais ouiiii” ajoutais je un sourire sardonique aux lèvres.

Elle fait tomber son stylo au sol et me dit
“a cassé son stylo, vous pouvez l’écrire !”

-”c’est noté” je réponds avec un sourire gentil.

Je suis gênée en fait, je me demande pourquoi mes notes l’ont mise aussi mal à l’aise, je regarde autour de moi, mis à part mon mari qui faisait ses calculs, personne n’a de calepin. Tous les gens présents sont plongés dans des revues ou bien murmurent entre eux. Non, personne n’écrit, ça ne doit pas être courant alors.

Je reprends le cours de mes pensées... Bon alors si c’est une observation participante et que j'interagis avec les sujets (de l’expérience) alors il faut se considérer plutôt en situation d’ethnologie. Oui c’est cela, je suis une ethnologue, je suis plongée dans une population tribale qui m’intègre et m’enseigne ses us et coutumes et en fait j’observe leur société pour en comprendre les mécanismes fondamentaux. C’est bon ça hein.

L’infirmière continue son manège, à chaque fois qu’elle passe à côté de moi à présent j’ai droit à un petit sourire.

Je continue d’écrire:
“En fait elle surgit régulièrement de la salle devant laquelle j’attends pour appeler les patients d’une voix forte.

C’est une jeune femme plutôt souriante avec une bonne stature..."

Il y a une chose que je déteste ou plutôt que j’ai détesté la première fois que je suis venue et je réalise que je l'appréhende... A l’intérieur de la salle je sais qu’ils sont trois, le chirurgien, une secrétaire et une infirmière. Trois !!! Plus mon mari et moi donc... Déjà, c’est dur d’avoir une relation patient-médecin à l’hôpital qui chez moi réclame un minimum d’intimité, oui je sais, je ne suis pas simple mais quand même...

Je suis devant cette salle, il y a 2 portes... Oui 2 portes pour la même salle, une pour le personnel soignant et une pour les cancéreux. On ne mélange pas hein.

C’est horrible, je fais une fixette abominable sur ces deux portes, je suis là, je sais parfaitement que c’est le stress qui me fait écrire ces conneries mais je ne peux pas m’empêcher d’y penser: Ils sont 3 là dedans et moi, comme tous les autres cancéreux, je vais devoir passer par un SAS à l’entrée où la dernière fois on m’a demandé de me déshabiller AVANT de voir le médecin !

Donc vous devriez entrer le buste nu... Imaginez la gène ! Et pour moi cela annihilerait toute possibilité de relation de confiance.

Je continue de penser, ma terreur d’entrer là dedans se transforme en une sorte de colère contre ce système qui me heurte.

Oui, c’est cela, je me dis, c’est une façon de me faire comprendre qu’ici je ne suis qu’un corps malade à examiner.

La dernière fois quand je suis venue et que l’infirmière m’a dit “déshabillez vous” j’ai refusé... J‘ai dit que non j’ai expliqué que c'était car je ne connaissais pas encore le médecin et que cela me semblait complètement déplacé.

Ce n’est pas la même infirmière que la dernière fois, je remarque que celle-ci ne dit pas “déshabillez vous” aux patients mais plus pudiquement “préparez vous”.

Ca me va mieux ça, d’ailleurs me préparer je ne fais que cela, oh je ne suis on ne peut plus prête pensais je.

Mais qu’est ce que j’ai avec cette fixation sur cette antichambre ? Maintenant j’angoisse de ce qu’on pourrait me dire, je me dis.

“Oh j’espère qu’on ne va pas me questionner sur mon refus de déshabillage préalable, je ne voudrais pas avoir à parler de cela, il serait plus important de parler de ma maladie, et puis que pouraient-ils me dire, me sortir la réponse idiote que cela ne gène pas le chirurgien et les personnes présentes ? Qu’ils en ont vu d’autres ? Ben oui c’est crétin car je ne doute absolument pas de leurs compétences en voyeurisme j’ai les mêmes d’ailleurs, par contre mes compétences en exhibitionnisme, hum, ce n’est pas tout à fait pareil”...

Je regarde ma montre, ça fait 1h30 qu’on est là. Je n’en peux plus d’angoisse à présent, j’en ai des nausées. Je regarde les femmes qui sortent, leur souris... Je me demande quand la porte numéro 5 va s’ouvrir pour moi.

Tiens c’est étonnant je remarque seulement maintenant que toutes les salles portent des lettres mais sur les portes des médecins et de la salle de soin il y a des numéros, ça fait double emploi.

Oh non ce n’est pas vrai voilà que je me remets à regarder ces petits détails à la con je me dis que mon cerveau tourne comme un moteur emballé et se nourrit de stupidités.

Mon chum m’a piqué le bouquin que l’on vient de m’offrir “la rêveuse d’ostende”.

Quand je pense que depuis une heure je me retiens d’aller aux toilettes pour que l’on ne m’appelle pas pile au moment où j’y serais, arrrg, pipiiiiii !

Je pense à ce que j’ai apporté, deux boîtes de chocolats, une pour la salle d’hospitalisation où j’étais et où ils ont été si gentils et l’autre pour la chirurgie. Je me dis que quand même le minimum du minimum c’est avant tout de dire merci, il ne faudra surtout pas que je l’oublie quand je serais là bas, de l’autre côté de la porte... Je prends ma liste de questions (oui j’ai apporté une liste de questions et je rajoute “dire merci”).

Pipiiiii c’est insupportable, ça fait combien de temps, 2 heures ? Je demande à l’infirmière si j’ai le temps d’aller aux toilettes, mais oui me dit elle gentiment, le chirurgien prend une femme toutes les 5 minutes environ.

Je cours aux toilettes.... Ahhhhh, puis je réalise... CINQ minutes ? Cinq minutes pour ma vie qui bascule ? 5 minutes pour me dire quoi ? Et mon énorme liste de questions que j’ai préparée, cinq minutes ?????

Je reviens, évidemment ils m’attendaient, c’était mon tour ! La loi de l’emmerdement maximum...

Nous entrons mon chum et moi dans la minuscule antichampbre qui crachote un jazz épouvantable. C’est une toute petite cage pour nous deux. Et là, après tout mon délire de tout à l’heure, j’enlève mon haut et je remets ma veste sans rien dessous pour que ce soit rapide à enlever... Car 5 minutes hein... et puis j’ai pensé aux femmes qui attendent derrière moi, j’ai pitié des suivantes.

Je ne vais pas trop vous raconter ce que m’a dit le chirurgien, j’en ai déjà parlé et puis c’est inracontable, le monde s’écroule, j’entends des choses effroyables. Mais je reste stoïque et sors ma liste de questions et la pose consciencieusement. C’est le même calepin que celui où je prenais des notes et je vois au regard de l’infirmière qu’elle croit à présent que c’est ça que je faisais tout à l’heure, écrire mes questions et qu’elle se sent piteuse, a moins que ce ne soit qu’elle ait pitié de moi, oui, ce regard posé sur moi c’est de la pitié c’est sûr.
Je demande au chirurgien QUI sera mon médecin référent, celui qui prendra le temps de tout m’expliquer, il me dit qu’ils sont 3, qu’il n’y en n’a pas un particulier, qu’ils travaillent en équipe. J’insiste, je dis que j’ai besoin d’avoir un interlocuteur précis qui ait le temps de me parler, mais il reste poliment sur sa position.

Ce chirurgien, il est toujours pressé, il me dit des choses atroces, et parfois il est en désaccord avec ses collègues, mais je réaliserai par la suite que je l’aime bien quand même, je lui fais confiance, c’est comme cela, le courant passe, je le sens bien.

Dès ma sortie, l’infirmière me prend à part dans la salle de soins pour essayer manifestement de tempérer et expliciter les propos du chirurgien, elle me dit notamment qu’elle pense que l’oncologue sera plus “référente” et aura plus de temps à me consacrer. Cela se révélera vrai d’ailleurs. Je vois à quel point cette jeune femme essaye d’être gentille et de me rassurer, néanmoins je rentre chez moi totalement terrorisée...

mercredi 23 janvier 2008

Concours de Photos d’Intérieur le 11 février !

Les règles du jeu :

Chacun(e) publiera sur son Blog 3 photos prises à l’intérieur du domicile, privilégiez ce que vous désirez, insolite, amusant, beau, étrange, désordre, astuce, ce que vous voulez ! Vous pouvez retravailler les photos aussi, faites exactement ce qui vous fait envie. Je mettrai au fur et à mesure sur mon Blog la liste des participant(es).

Si certains n’ont pas de Blog ils peuvent m’envoyer leurs photos que je mettrai sur le mien.

Bon, c’est un truc d’amateurs hein, je n’ai aucune protection de mes images sur mon Blog. Mais on demande aux visiteurs d’être correctes et de ne pas prendre les photos sans avoir demandé avant à leur propriétaire OK ?

Comme lot je vous propose un énorme paquet de mes délicieuses noisettes de mon jardin ! Heuuu si vous êtes à l’étranger ce sera en photos parce que bon, dur dur… C’est un concours à la noix en fait ;-) l’idée, vous l’avez compris, c’est juste de s’amuser.

VOYEZ LE POST DU 5 février pour le LOT.= 4 CD de chansons.

Et si d’autres personnes ont des propositions de lot ce sera chouette aussi.

Pour évaluer qui va gagner je mettrais sur mon Blog (ça y est j’ai trouvé comment on fait) un sondage ou chacun votera et on le laissera disons une semaine !

Pour la date de publication des photos… le 11 février !

Si vous participez n’oubliez pas de me préciser où vous voulez mettre vos photos et de me donner le lien éventuellement.

Voilà, vous n’avez plus qu’à parcourir votre domicile avec un appareil photo et amusez vous bien ;-)

Heuuu petite précision au cas où, pas de trucs que la morale réprouve ou qui peuvent choquer les jeunes internautes évidemment hummmmm.

mardi 22 janvier 2008

Un post spécial pour mon amoureux d’enfance



Quand j’étais petite, je veux dire toute petite, je vous amène dans mon école maternelle, là bas, en Afrique, j’étais une enfant très gaie. Ma mère me surnommait « vive la joie » ! J’avais des tas d’amis, j’étais souvent la petite chouchoute secrète de la maîtresse, j’avais des ennemies de cour de récré et aussi ma meilleure amie, « Rosette » et puis souvent les petits garçons m’aimaient bien. J’étais très blonde, j’avais souvent des couettes et des yeux verts tantôt rieurs tantôt rêveurs (je les ai toujours les yeux verts hein mais pour les cheveux j’ai brunit).
MAIS il y en avait un et un seul qui était mon chéri, c’était Luc ! D’ailleurs il avait dit à ma maman que plus tard il allait se marier avec moi (ma mère souris encore de l’histoire de ce petit blondinet aux yeux bleus qui lui a affirmé devant tous les parents que de toutes façons LUI il allait m’épouser).
Il y avait un gros tronc d’arbre et je me souvient que ce tronc était dans notre imaginaire un destrier fantastique et on se mettait dans des petits coins pour parler et rêver.
Plus tard la vie nous a séparés mais je n’ai jamais oublié.

Moi la vie m’a gâtée, j’ai pu quitter l'Afrique où je n'ai jamais raconté mais ce n'était pas si rose et fonder une famille géniale et avoir des amis fidèles, j’ai fait le métier de mes rêves, Chercheuse en Neurosciences, j’ai rencontré l’homme le plus merveilleux du monde, j’ai beaucoup voyagé, vécu sur 3 continents, avec mon homme nous avons eu des jumelles, qui ont à présent 6 ans puis un petit garçon qui a 2 ans, ces trois enfants sont autant de lumières dans nos vies.

Dimanche dernier, juste en rentrant de l’hôpital, j’ai trouvé sur mon ordinateur un mail surprenant, un mail de Luc qui me demandait si c’était bien moi et si je me souviens…

Bien sûr que je me souviens, Luc, et puisque je sais que tu lis ces lignes saches que ces souvenirs ravivés de mon enfance sont un bain de fraîcheur et de plaisir !

Et toi mon Chum adoré ne fronces pas les sourcils, tu me parles aussi avec plaisir de cette petite fille déguisée en bergère tu sais ;-)

lundi 21 janvier 2008

CONCOURS DE PHOTOS D'INTERIEUR !

Bonjour à tous,
Encore une fois MERCI pour votre soutient moral.
Je suis sortie, mais je fais de fréquents allez-retours pour de multiples examens et il faudra ponctionner enfin bref. Malheureusement je n’échappe pas depuis plusieurs jours à la douleur, elle m’accompagne en permanence à chaque mouvement, vous m’excuserez d’être moins loquace aussi avec les anti-douleur, morphiniques, anxiolytiques et autre mes pensées sont moins claires aussi. Je raconterai quand je le pourrai et avec du recul mes propos seront peut être plus justes aussi.

Je voudrais que nous reprenions les choses amusantes si vous le voulez bien, alors ce « concours » de photos d’intérieur ?

Voilà le thème :

Chacun(e) publiera sur son Blog 3 photos prises à l’intérieur du domicile, privilégiez ce que vous désirez, insolite, amusant, beau, étrange, désordre, astuce, ce que vous voulez ! Je mettrai au fur et à mesure sur mon Blog la liste des participant(es).
Si certains n’ont pas de Blog ils peuvent m’envoyer leurs photos que je mettrai sur le mien.
Bon, c’est un truc d’amateurs hein, je n’ai aucune protection de mes images sur mon Blog.

Comme lot je vous propose un énorme paquet de mes délicieuses noisettes de mon jardin ! Heuuu si vous êtes à l’étranger ce sera en photos parce que bon, dur dur…

Pour évaluer qui va gagner il faudrait un truc pour voter mais je ne sais pas comment on le fait alors une personne se dévouera pour le faire OK ? Et si d’autres ont des idées de lot ce sera chouette aussi.

Pour la date de publication des photos… le 11 février ! J’aurai juste commencé la chimio et rigoler un peu ne sera pas de refus.

Bises à tous
Tili

vendredi 18 janvier 2008

Un jour à l'hôpital

Tili est à l'hôpital, et elle se remet doucement après son opération.
L'opération s'est "bien passée", sauf que c'est très douloureux: le drain appuie sur un nerf,
et tout mouvement du bras est un calvaire.
Elle continue d'écrire, mais vous ne lirez ses récits que dans plusieurs jours.

Chum

lundi 14 janvier 2008

Un jour avant l’hôpital.

Et voilà, il va falloir y retourner pour un curage ganglionnaire, y rester une semaine. Après cela on se donnera juste le temps de la cicatrisation avant de démarrer la chimiothérapie.

Quelle étrange situation, je me sais gravement malade, j’ai bien compris que la mort rode autour de moi et il me suffit de voir les sourires crispés à mon passage pour mesurer toute l’angoisse voir la terreur que cela provoque dans mon sillage.

Mais je ne me sens pas malade. Ce n’est même pas du déni, c’est une question de représentation de la maladie. Je marche, je cours, je chante, je danse même avec mon fils de 15 kgs dans les bras, j’ai des plaisirs d’adultes avec l’homme de ma vie, je fais les courses, la cuisine et surtout je pense encore comme une chercheuse, j’utilise mon cerveau et jouis du plaisir de la science, de chercher, de penser, dans cette quête de connaissances qui constitue la plus grande aventure de ma vie, une passion qui m’habite depuis l’enfance...

Pas de fièvre, pas de symptômes sauf cette bête fatigue qui m’accompagne depuis si longtemps que j’en avais fini par croire qu’elle était dans mon caractère. On est très loin de la représentation classique du malade déprimé dans son lit.

Oh j’imagine que cela va venir, peut être en pensant que je ne manifeste pas assez ma maladie, mon entourage, les malades et même le personnel médical me décrivent avec forces détails toute la déchéance qui m’attends avec la chimio et la radiothérapie. Peut être que je le vivrais comme une souffrance, peut être pas. En attendant je me prépare comme quand j’étais étudiante et que j’affrontais des examens ou des concours… Se préparer, affronter puis fêter, fêter et exulter, surtout fêter AVANT de savoir les résultats pour que cela soit déjà pris et pour re-fêter après les résultats.

Quel plaisir, depuis plusieurs années j’avais oublié cela, ce plaisir enfantin de jouer et de profiter dès qu’on le peut. Petit symbole de ce réveil de mes joies enfantines, cette année à Noël je n’ai offert QUE des jouets, y compris aux grands parents. Si vous aviez vu les yeux brillants de mon Papa devant l’énorme 4*4 télécommandé qui l’attendait dans un gigantesque paquet rouge vif, un régal.
Je l’avais oublié, cette gigantesque partie de moi était en train de s’étouffer par ma faute, j’avais oublié de jouer…

Demain l’hôpital, je reverrai avec plaisir ces gens qui me soignent et que je trouve attachants avec leurs qualités et leurs défauts, des humains qui font un métier difficile et dont je ne puis m’empêcher de me sentir proche tout en étant consciente de la nécessité de garder une distance avec eux pour les protéger de la souffrance qu’ils auraient au cas où… au cas où je meurs, je sais, cela choque mais ce n’est pas d’un mot qu’il faut avoir peur.

samedi 12 janvier 2008

Chouette plus de PUB sur la télé publique !

C’est ironique, rassurez vous, je n’ai pas la télé et cela m’agace considérablement d’apprendre que je vais devoir payer une taxe via ma connexion internet pour un loisir que je trouve de mauvaise qualité et qui m’apparaît comme un instrument de désinformation des masses.


Mais bien sur c’est par pure bonté âme que notre gouvernement prend cette décision…


Moi je suis ignare en politique alors je vous donne juste quelques éléments glanés ici et là et vous ferez vos conclusions comme des grands.

Sarkozy depuis quelques temps se payes des vacances de milliardaire grâce à un copain très riche, Mr Bolloré…
Ce dernier un homme totalement désintéressé, bien suuuuurrrrr.


Aucun média ne vous dira le contraire, entre le Groupe Bolloré et le groupe Lagardère, autre copain de notre bien aimé président, presque tous nos médias sont représentés…

Vous avez le détail public sur wikipédia, voir ici
LAGARDERE : http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_Lagard%C3%A8re
Et là
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bollor%C3%A9


Donc… fin de la publicité sur la télévision publique.

Notre président propose de taxer davantage les chaînes privées sur leurs recettes publicitaires et de prélever une « taxe infinitésimale » sur nos abonnements à Internet et à la téléphonie mobile.

"Le principal de la ressource, c'est bien sûr les recettes publicitaires des chaînes privées qui vont bénéficier de transferts de publicité", a expliqué, notre ministre de la Culture et de la Communication, Christine Albanel, qui évoque par ailleurs les fournisseurs d'accès à Internet et de téléphonie mobile dont le chiffre d'affaires s'élève à 50 milliards d'euros. Elle précise que la « taxe » évoluera selon les besoins…

Ah oui…. le diffuseur d’ANTALIS-TV (décodeur de la TNT) appartient au groupe Bolloré… D’ailleurs, avec sa filiale IER, spécialisée dans la production de composants électroniques, le groupe pourrait produire non seulement des décodeurs simples mais aussi des plus évolués et plus chers permettant d'exploiter l'interactivité.

Mr Bolloré est entré aussi à « Mediamétrie », organisme qui mesure l'audience des chaines TV en France.
Et, Ohhhh… les groupes TF1, France TV et Canal+ sont actionnaires de Mediametrie… Médiamétrie, ce sont des études d’audience réalisées sur un petit millier de foyers français dont on extrapole ensuite les valeurs pour obtenir les chiffres nationaux. Cela sert notamment à chiffrer le prix des espaces PUB…

Mais ohhhhh encore, Bolloré gère aussi Havas, la grande société de publicité !

Et en plus, ahhhh Bolloré vient d’acquérir une chaine TV8, sur la TNT…


Le mot de la fin à notre cher président de la république : « La télévision ne peut pas fonctionner sur des critères mercantiles »

jeudi 10 janvier 2008

Queue de Gaussienne

Juste un coup de gueule, le prochain qui me dit que la probabilité pour qu’un sale truc m’arrive est faible vu que c’est rare je l’assomme d’un coup de ma QUEUE DE GAUSSIENNE !
Non mais !

… C’est pour le doc. qui m’a demandé pourquoi je stressais pour l’examen des organes internes vu que les métastases à la première découverte sont rares et à qui j’ai répondu « quelle est la probabilité d’avoir des jumelles monozygotes du premier coup ? ; Quelle est la probabilité d’avoir un cancer grade 3 à mon âge ? Ou d’être frappée par la foudre ? (véridique cela m’est arrivé à 2 m devant ma voiture dans laquelle j’étais heureusement)… et j’ai conclu Faut pas parler de probabilités à une Queue de Gaussienne ! ». Il m’a regardé surpris et à eu du mal à s’empêcher de sourire en plus, groumpf !

mercredi 9 janvier 2008

Suite des aventures extraordinaires de Tili à l’hôpital…

Enfin les choses s’accélèrent, bon, c’est un peu dommage que cela soi à cause de la gravité de la bête mais quand même, les choses s’accélèrent.

Maintenant qu’on sait que la chose s’étendait sur 8 cm au grade le plus agressif qui soit, l’hôpital m’à préparé en urgence un menu gastronomique…
Au programme des jours qui viennent, bilan d’expansion (échos et scintigraphie), vérifications cardiaques pour savoir si je peux supporter la chimio, explications diverses et variées sur les traitements qui arrivent, nouvelle hospitalisation mercredi 16 janvier (pour une semaine) pour poursuite du découpage des ganglions (curetage), cicatrisation puis chimio pendant 5 mois, petite pause de 6 semaines (peut être le temps d’un beau voyage ?) puis radiothérapie… Rajoutez les diverses prises de sang, les soins paramédicaux, les achats de prothèses mammaire et capillaire (c’est bien dit hein)… Si vous voyiez mon agenda, pire que quand je bossais !
Vous pensiez que j’étais en vacances ?

Bon au moins tous ce temps dans les salles d’attentes cela me permet d’écrire mes « Chroniques de salles d’attente », un monument dont vous aurez l’immense privilège de la primeur bientôt ;-)

samedi 5 janvier 2008

Entracte


Il n'y a rien d'autre à faire qu'à attendre et c'est pas marrant de causer que de choses bof bof hein, donc, un exercice !

Qui peut me donner le nom de cet animal ?

Et question subsidiaire qui aimerait participer (et "organiser") à un concours de photos sur le thème "à l'intérieur de la maison" genre des trucs insolites, du désordre, des bouts d'objets... ?


Bon, OK pour la première photo Beddie a trouvé à la vitesse de l'éclair ! Alors j'en rajoute un autre avec quelques indices... Dans les marais et ne chante qu'au printemps avec un bruit de train qui arrives en gare !

mercredi 2 janvier 2008

Une histoire drôle

C’est l’histoire d’une nana qui subit une ablation du sein pour une toute petite tumeur de rien du tout de 7 millimètres à peine avec autour quelques micro-calcifications « pas encore inquiétantes ». Qu’on lui dit attend et ne t’inquiète pas et que connement elle fait confiance, que quand même elle se gave de chocolats pendant les fêtes. Et puis après l’opération, ce matin, elle revoit le chirurgien qui lui dit que finalement c’est un monstre de 8 cm, très agressif et que maintenant il est urgent de savoir ce qu’il y a ailleurs. Espérance de vie à 5 ans très moyenne. Et que la nana elle rentre chez elle et elle dit avec un grand sourire à ses enfants « ben maintenant on est sûrs, vous avez votre maman à la maison pour l’année, youpi ! ». A part ça tout va bien…Bonanébonsanté !

mardi 1 janvier 2008

BONNE ANNEE 2008 à TOUS

REVENDICATIONS POUR 2008 !


Balayé 2007…

Voici nos revendications pour 2008 !

On veut pour 2008 :

Plus d’amour


Plus d’aventures




Plus de rêve


Plus de seins qui tombent


Plus d’audace



Plus de santé



Plus de grands débats de société


Des millions de bisous



Et une bonne rigolothérapie !



! ! ! BONNE ANNEE 2008 A TOUS ! ! !