lundi 29 octobre 2007

Que l'attente est longue pour tous

Toutes ces questions, toutes ces angoisses, parceque entre le temps ou on vous annonce que vous avez une maladie grave, qu'il vous faut faire vite et le temps ou vous avez le droit de rencontrer un médecin pour la soigner il se passe 4 semaines. Avec pour seule interlocutrice une secrétaire que vous appellez en larmes en expliquant que c'est plus grave que prévu et qui vous réponds avec applomb que les urgence ne sont pas considérées. Votre médecin qui doit téléphoner à l'hopital et vous oublie.
Tous ce temps pendant lequel vous vous demander si le crabe avance, s'il ne sera pas trop tard, si vous allez mourir.
Tous ce temps pendant lequel vous pouvez vous dire que vous allez choisir entre la vie et la mutilation.
Tous ce temps pendant lequel vous proches vous demandent continuellement “alors, du nouveau ?” .

J'aime écrire sur ce Blog. Je vais répondre à une personne très proche qui à éprouvé de la jalousie à mes confidences et à mes interrogations ici, sur ce Blog.
Je peux parler ici car les personnes que j'ai en face sont supposément moins proches de moi, supposément maîtresses de leurs émotions, qu'il leur suffit de ne pas cliquer pour ne pas m'entendre et surtout que JE n'ai pas à gérer LEURS émotions donc que je peux m'épancher sans retenue. Chose qui est impossible avec ceux que je cherche forcément à protéger.
Je demandes à mes proches de ne pas chercher à me couper cette communication qui est une soupape émotionnelle pour moi, de ne pas me demander de me priver pour gérer leurs émotions, tout simplement de ne pas me lire ici...

Ces derniers temps ont été durs, mon mari encaisse lui aussi et nous avons failli craquer. L'histoire est simplette pourtant.
Une journée à lutter contre la dépression. Une soirée que nous voulions consacrer à nous deux. Mon homme pour me faire plaisir sort une ancienne photo de moi, sa “préférée” et me la montre.
Sur la photo, un buste de moi, à 24 ans, sur la plage, les seins nus... Belle photo c'est vrai.
J'ai pleuré, convulsivement, je ne pouvais plus m'arrêter.
Lui désespéré tente de me consoler et la prase qui tue “mais çela fait longtemps que tu ne ressembles plus à cela”!
Franchement, j'ai eu envie de le mordre, une colère sourde, immence, totalement incontrolable.

Bien sûr nous avons surmonté cela. Cet incident nous aura permis de parler de nous, de la vie, la mort, sa capacité à s'occuper des enfants, de la beauté, des corps, de ce qui fait notre attirance. Je le remercie finalement d'avoir fait crever la bulle. Je suis triste aussi de voir l'angoisse de mon homme et sa difficulté à trouver d'autres interlocuteurs que moi. Il me protège de ses émotions à lui mais à quel prix ?

Aujourd'hui sera une journée gaie je pense, j'ai récupéré les cousines et ai 4 minettes plus le petit homme. Là les puces regardent un film pendant la sieste du loulou. Je me sens en forme, franchement je ne ressent aucune “maladie” cela contribue à ce sentiment d'étrangeté, comment peut on être “gravement malade” quand on est complètement valide ?

jeudi 25 octobre 2007

maladresse

Hier soir au téléphone, un ami de mon chum, bouleversé par "l'annonce" qui me dit:
"Faut faire attention avec la chimio, je connais une jeune femme qui a réchappé au cancer mais la chimio lui a bousillé le coeur, elle est morte peu après de crise cardiaque" 8-O

Il a bien sentit qu'il avait dit une connerie le pauvre...Mais trop tard, j'ai pas dormi de la nuit.

il y en a t-il qui savent ?

Comment cela se passe t-il, la chimio, est ce que je pourrais rentrer chez moi ? Et sinon, je vais aller où ? Et la radio, c'est vrai que ca fait mal ? Est ce que je vais devoir laisser mes enfants longtemps ? Comment les enfants vont-ils vivre cela ? Qui va les aider ? Avec qui mes puces feront elles leurs devoirs ?

Et l'opération, est ce que c'est discutable ? Je souhaite demander à avoir une ablation des 2 côtés de toutes les glandes mammaires, est ce que j'ai le droit de le demander ? Je dois l'écrire ? L'expliquer ? Si je vis, je ne veux pas le restant de mes jours de ce stress permanent, ni être coupée par petits bouts année après année, loin des considérations esthétiques, j'ai toujours considéré la poitrine comme un organe utile à l'allaitement, pour moi c'est fini, mes 3 petits ont bien profité et sont sevrés maintenant... Vous croyez que c'est recevable, que le chirurgien acceptera de l'entendre ?

Vous savez qui sont mes médecins préférés ? Chuuut c'est un petit secret, les vrais héros, pour moi, ce sont les anapaths ;-)

Hé, j'attends vos dérivatifs, ça turbine trop là dedans 8-O

mercredi 24 octobre 2007

Fin du premier round: voilà le temps du plan de guerre !

Ok, ça va, j'ai fini ce premier temps de lamentations, maintenant je passe à l'action.
1) Je fini les affaires en cours, met mes papiers à jour, profite de cette pause pour ramasser mes forces.
2) Je prépare mon chum et mes enfants.
3) J'en profite pour vivre pleinement !

Alors je lance un appel à tous ceux qui auraient envie de m'aider, vous pouvez me rendre deux services:

1) FAITES MOI RIRE ! Je décrète une “rigolothérapie!”. Je prends des titres de bons films d'aventure ou comique (trouvables en DVD si possible), pareil pour des bouquins, des blagues, des sites, des idées de choses à faire, des rêves de beaux voyages, des bonnes recettes de cuisine (mais faciles à faire) etc. etc. du rêve et des rires :-D
2) Soutenez mon homme. Il nous lis, il intervient même des fois, (rarement) il a besoin de baume au coeur, d'amitié (pas de violons hein), il va falloir qu'il tienne bon.

vendredi 19 octobre 2007

Elles me rendent chèvre


Un petit moment de famille dimanche dernier… Nous sommes allés dans un petit parc/ferme animalier. Les enfants adorent les animaux, les grands aussi d’ailleurs, mais si les membres de la famille à partir de l’âge avancé de 6 ans montrent une certaine technique raisonnable d’approche, « Titi », lui, du haut de ses « pas encore 2 ans » est le parfait compagnon des chèvres.
Il y avait, donc, des chèvres et un cochon que nous pouvions caresser, dans un enclos muni d’un SAS… Titi est rentré tel le sauveur de ces pauvres bêtes, il a salué le cochon puis s’est rué sur la foin disponible en abondance et à pourchassé chacune des chèvres dodues pour les obliger à en manger. Vous voyez la scène, les chèvres habiles se laissaient caresser puis bondissaient sur le côté quand elles en avait marre d’avoir du foin dans la figure, Titi courait après la chèvre suivante, je courrais derrière Titi, zhom surveillait les plus grandes, le cochon dormais d’un œil de peur que le petit monstre ne revienne lui faire ses caresse plutôt vigoureuses. Evidemment le moment attendu est arrivé, Titi a trébuché et est tombé la bouche ouverte dans les crottes des bestiaux. La poussette salvatrice contenant de quoi le nettoyer était à l’extérieur de l’enclos. Nous avons ramassé les 3 enfants et nous sommes rués dans le SAS… Le moment d’inattention qu’attendaient 3 chèvres en embuscade près de la porte. Nous voilà dans le SAS avec le Titi la bouche pleine de crottes et 3 chèvres obstinées refusant de retourner en arrière. J’ai du rester dans le SAS avec les chèvres pour permettre à mon chum de sortir avec les enfants. Le gardien est venu me délivrer plus tard en riant tandis que les sales bêtes jolies chèvres me regardaient d’un œil noir…

mercredi 17 octobre 2007

La maison brûle !

Mes enfants ont eu un exercice incendie il y a quelques jours, à l’école ; mon chum à eu une formation sur le feu à son travail et voilà qu’on ne parles plus que du feu.
Mon chum hier soir me racontais en détails tous les risques de la maison et de suggérer que nous serions perdus en cas d’incendie la nuit et bla bla bla… Je l’écoutais attentivement il me parlait d’extincteur, d’achat d’une échelle de cordes, de fumées blanches, de course contre le temps, me citais des exemples horribles… et j’ai entendu son angoisse. De façon étrange, entendre l’angoisse de mon homme faire écho à celle de mes enfants a fini par m’apaiser. Je lui ai dis tout doucement, presque dans un murmure « les incendies les plus dangereux ne sont pas ceux que l’ont croit… ». Il s’est arrêté m’à regardée intensément. Il y a eu un de ces silences dont on se souvient longtemps par le vacarme qu’ils provoquent dans notre esprit…
La maison brûle donc. Et moi de réaliser une chose primordiale : le courage que je dois avoir, ce n’est pas celui de lutter contre la maladie, non, cela c’est l’instinct de survie, tous les êtres vivants en sont dotés. Le courage de l’être humain, c’est de soutenir ses proches et éteindre leurs angoisses, de leur léguer suffisamment de confiance et de sérénité pour que leur vie à eux soit belle, combien même il faille pour les rassurer regarder sa propre mort en face. C’est une leçon que je retiendrai et si l’avenir m’offre au final de résoudre mon problème par une « simple » ablation alors j’aurais gagné en plus une formidable leçon de vie sur l’humanité qui vaut à elle seule son pesant de chaire humaine.

On attends, on attends, on attends

Journée tranquille avec mes 3 loupiots.
Hier j’ai parlé individuellement avec mes filles, je n’hésiterai pas, bien évidemment, à demander à une collègue de les prendre si c’était nécessaire. Pas dans le cadre de l’hôpital par contre, cela risquerais de favoriser une association «hopital-angoisse». Mais pour l’instant c’est surtout mon comportement inhabituel qui a inquiété Sam. Il est très rare que je crie… C’est à moi de trouver un moyen de soulever la soupape sans peser sur mes enfants qui sont trop jeunes pour comprendre.
Sam (encore) nous a surpris en parlant au téléphone à sa Tata (ma sœur) elle lui a dit que nous avions besoin de ses Mamies… Perspicace pour le moins. Mais pour le moment, le temps est suspendu, nous attendons le nouveau verdict de l’anapath.
Alors en attendant je bosse... J'avance ma création d'entreprise, je décroche des promesses de contrats (si, champagne!).

jeudi 11 octobre 2007

La Chaine Rose: recettes savoureuses contre le cancer du sein




Je n'en suis pas à ce stade, juste au "pré" avec l'ablation partielle... sans rien d'autre j'espère. Un mauvais moment à passer. Je rends ici hommage à ma Maman et à toutes les autres femmes incroyablement courageuses qui ont vécu bien plus que cela.