jeudi 28 septembre 2023

dimanche 24 septembre 2023

Sept ans de silence...

 Cela fait environ 7 ans que j'ai disparue du web. Sept ans de silence...

Je "sortais" du cancer et j'éprouvais un "syndrome du survivant".
Et aussi un appétit de vivre ma vie comme si chaque jour était le dernier...


Je vous avais dit que je voulais tourner la page du cancer et aussi que je travaillais sur un projet de recherche et j'allais être recrutée dans un endroit ou on est invités au silence...


Alors, en vrac, je n'y suis pas allée finalement je leur ai dit non, mais j'ai poursuivi mon projet.

Des années à travailler le soir, après le coucher des enfants, d'abord seule puis avec le Chum puis une troisième chercheuse... Acharnée.

Des découragements, le Chum était là pour me dire qu'il y croyait. Des pannes d'idées, des blocages, des difficultés financières, des solutions...
Nous avions besoin d'argent, alors nous avons ... vendu notre maison ! 

Et on commencé les périodes de vache maigre. Plus de voyages - aller c'est plus écolo et des budgets serrés.

Et on a continué encore, un acharnement souvent incompréhensible pour bien des gens.  Même pour moi parfois. Mais j'y croyais, on allait réussir et ça sauverait des vies. Ça aiderait des centaines de millions de personnes dans le monde...

Alors c'est ça qu'on a fait, que j'ai fait, les jours, les soirées, des nuits, des week-end, les vacances...

Et puis un jour une présentation clé, une ovation de chercheurs, un concours gagné ...
Et me voilà dans le parcours de "l'Innovation scientifique", un parcours semé d'embuches et d’aberrations, des voies de garage, des violences, de la bêtise, la haine parfois, aveugle et incompréhensible mais l'amitié aussi et les mains qui se tendent parfois. Il faut revenir dans le monde et se battre je ne suis plus cachée je suis dans la bataille et c'est dur mais je suis tellement vivante, le cancer m'a donné une force que personne n'aurait soupçonné.

Me voilà à devoir créer une startup affiliée à deux très grands organismes de recherche, moi la petite maman qui bossais le soir après avoir couché les enfants, sans aucune étiquette, sans salaire et sans financement.. Mais libre, d'une liberté qui crée et qui dérange, parfois, souvent...

Un incubateur haute technologie, petit cocon dans un monde étrange où les femmes sont des ovnis invitées à ne faire que du cosmétique ou du social, se taire et disparaitre. Je découvre un monde encore plus brutal, injuste, violent où il faut se battre mais ou en tant que femme je suis invitée à être la personne gentille et soumise. Si je râle je deviens "l'hystérique" et on m'ostracise. Si je souris je suis "l'idiote", si je ne fais rien on prends ma place. Je découvre qu'aucune réaction n'est permise aux femmes. Que l'argent ne va qu'aux hommes, les femmes ont 5 fois moins de chances d'avoir des financements et ceux ci sont beaucoup moins importants..

Un petit concours et un peu de sous... Nous lançons une première étude de validité. Les résultats sont impressionnants, très très au delà de tout ce dont nous avions rêvé. Un coup de chance, on trouve un lien, quelque chose que personne n'avait jamais vu avant. Alors avec les 2 grands organismes de recherches on va déposer un brevet d'innovation scientifique.

Petit à petit je deviens quelqu’un d'autre, plus stressés, sous tension, plus colérique je doit montrer les dents, souvent. Je comprends en quelques années pourquoi les femmes qui réussissent semblent toutes sorties du même moule de violence et de hargne. Je comprends aussi comment on nous fait taire et comment cela se perpétue.

C'est un travail acharné et beaucoup de gens commencent à y croire aussi. Je ne sais plus qui je suis je dois diriger, rager, hurler avec les loups, me battre pour que mon projet avance.

Mais je gagne encore une fois et cette fois ci le plus grand concours à l'innovation scientifique du pays. J'ai moi même énormément de mal à y croire, cela me semble relever du miracle et je suis le coup de cœur du plus gros groupe d'accélération de l'innovation avec des sous à la clé pour pouvoir poursuivre les recherches. Je passe à la télé régionale, moi qui n'ai jamais eu de télé...

Je recrute, je deviens la patronne... Mais ça ne marche pas, ça ne suffit pas, on a eu des prêts il faut qu'on gagne de l'argent qu'on aille "sur le marché" et on n'a pas les connaissances de ça, pas les bonnes personnes, pas la puissance financière. On coule, petit à petit on coule. Il faut trouver de l'argent mais on est ruinés...

Je suis fatiguée je ne suis plus la personne que je voulais être, je dois arrêter ça. On décide de vendre cette merveilleuse technologie et de partir ou sinon juste d’arrêter et de repartir à zéro, mais d’arrêter, c'est trop dur. Oui j'ose le dire, c'était psychologiquement et physiquement trop dur pour moi.

Suis je faible ? Je ne le pense pas, je pense que les obstacle sont trop nombreux et que moi, cela m’amène dans une vie qui n'est pas celle que je veux. Alors on reprends le pouvoir, comme quand on a été pris dans un courent violent et qu'on réussit enfin à atteindre une planche et qu'on peut souffler pour nager vers le rivage.

Alors la semaine dernière, j'ai fait visiter Paris à des investisseurs étrangers qui ont pris l'avion uniquement pour me rencontrer et qui m'invitent à aller maintenant les voir chez eux et on va voir si ça colle.

Et puis j'avais un autre projet... Et celui là d'autres personnes veulent que je le fasse, et me proposent de me financer dès le début pour que je puisse faire ce que je fais le mieux sans avoir à vendre ma maison, une nouvelle innovation scientifique pour aider la planète.

Des portes se ferment, des portes s'ouvrent et je me retrouve, je respire un grand coup, je suis là, j'ai changé mais je suis toujours la même. 


Juste Tili et la vie est belle
Contente de vous retrouver tous :-)



dimanche 17 septembre 2023

AMPLITUHEDRON

 

Quand nous contemplons l’immensité du ciel avec nos pieds ancrés sur terre par la grâce de la matière et l’énergie de notre planète mère courbant élégamment l’espace-temps pour nous abriter...

Quand notre corps se compose du grand et du petit du simple et du complexe d’énergie qui n’est que prêtée et qui se conservera même quand nos cellules se décomposent…

Nous savons que nous sommes moins qu’une poussière sur une matrice aléatoire, des microbes sur un beau caillou quelque part dans l’univers explorant les cordes qui nous relient… 

Et nous nous demandons…
Ces poussières sont elles locales, séparables ou liées quelque soit l’espace-temps qui les sépares, que voudrait donc dire séparé ?
Sommes nous concernés par l’unitarité ?
Quelle est notre part de matière noire ?

Nous contemplons notre âme dans ce miroir de l'univers armés de nos outils géométriques nous ramenant l'immensité de la complexité à notre compréhension humaine.
Et nous espérons qu'en unifiant, un jour, la gravité et la mécanique quantique nous pourrions peut être comprendre qui nous sommes, poussières de l’univers… ? 


Et là perdus dans le ciel tandis que les yeux se plissent à la recherche de Cassiopée ou Andromède l’envie de faire pipi nous ramène à notre nature basique et la vie reprends son cours avec cette petit poussière d’étoiles accroché au fond de notre âme…



Merci aux chercheurs de nous permettre de rêver plus grand.

Quoi, vous pensiez que j’allais parler de l'Amplituhedron ?

Mais je ne fais que batifoler avec des rêves dans lesquels je suis moins qu’une poussière et que je ne comprends pas...

vendredi 15 septembre 2023

Oh ma fille , n'attends pas

 

Oh ma fille , n'attends pas

On éduque les filles à attendre, le prince, la chance, l'argent, la position sociale, la beauté...

N'attends pas ma fille,

Tu n'as que faire des princes soumis à leur argent, soumis à leur soif de pouvoir, soumis à leurs besoins, bercés de cette corrosive illusion que tout leur est dû.

Tu es libre ma fille, comme l'air que tu respires, comme le loup dans les steppes, comme l'eau de la rivière, ta liberté fait peur comme le feu dans une pièce enfermée, ne te laisses jamais enchainer...


Tu n'as que faire des choses censées te rendre belle, vêtements, bijoux, produits de beauté.

N'attends pas la richesse et ses symboles et ses objets, car tu es déjà riches, ma fille, de ta vie, de ta force, de la grandeur de ton âme, cherches les choses simples et découvres que la sobriété est la plus grande des richesses.

Tu es belle ma fille, infiniment belle, tout fard en saurait que t'enlaidir, la nature t'as déjà tout donné, et par la beauté de l'âme que tu construit, chaque ride, cicatrice, te rendra toujours plus belle.

 

Tu es intelligente ma fille, vive et curieuse, tu sauras tout comprendre, tu pourras tout apprendre de ce que tu auras envie de découvrir. N'attends pas que l'école ou qui que ce soit te donne la permission de réussir, apprends car cela t'intéresse et va où ta passion te mène, ne laisses pas un diplôme tamponné être le but. Ne te laisses pas écraser par ceux qui te diront que tu ne peux pas comprendre, que tel chemin de savoir te serais interdit. Tu peux tout ma fille, ton esprit en restant libre saura toujours trouver les vrais chemins du savoir. Laisses les fous penser que savoir se tamponne sur un papier.

N'attends pas la chance pour vivre ta vie. Tu n'as que faire de la chance quand tu as la passion, l'émerveillement de la vie, de l'abeille qui butine, la curiosité et la soif de découvrir la vie.

Tu sauras rebondir de tes échecs et des coups du sort en t'enivrant de ce qu'ils t'apprendront. En comprenant cela ma fille tu remerciera même la maladie, la tristesse et la mort de t'apprendre les meilleures choses de la vie et de ne pas t'avoir épargnée.

N'attends pas le repos, il n'appartient pas aux femmes, aimes la tâche le courage autant que tu aimes la vie, ignores la paresse. Tu verras ma fille que ne rien faire n'est grand que quand c'est un choix, que quand tu contemples, que quand tu savoures tes rêves créateurs.

N'attends pas l'amour ma fille, Aimes comme ton cœur te le dicte, indépendamment de ce qui te sera donné en retour et quand lasses d'attendre tu comprendras que celui que tu aimes ne peux pas partager ta passion et se bruler au fond de ton âmes, alors pardonnes et voles vers d'autres rivages, ces tristesses aussi enrichiront ton âme. Aimes et restes libre, ne te laisses jamais enfermer soit disant par amour. L'amour n'est pas un dû, l'avoir n'est pas un contrat, l'amour n'est pas une fin.

L'amour est l'essence même de la liberté, l'enfermer c'est le détruire, aimes et restes infiniment libre. Bien sûr tu auras des choix à faire, des contraintes, des renoncements... Fais les par amour ma Fille, fais les par passion, fais les avec intelligence et par ton esprit éclairé.

N'attends pas de la vie qu'elle t'apporte les chimères vantée par une société malade, une belle maison, un mari, des enfants bien comme il faut... Tous cela est du vent. N'attends pas le bonheur, le bonheur est en toi, il ne s'achète pas, il ne se mérite même pas, il se porte, il se vit, il se partage, regardes dans ton cœur et tu le trouveras, tu es la source même de ce bonheur tellement cherché.

N'attends pas un lieu ou une société pour t'apporter le bonheur, soit heureuse où que tu sois, fais de ton foyer le lieux où tu vivras, tu verras ma fille que toutes les cultures humaines ont du beau et du détestable, cherches le beau et ignores le détestable, si c'est insupportable, tu es libre ma fille, vas où le sol te semblera léger et pardonnes leur, ils n'ont pas été aimés assez pour apprendre à être libres.

N'attends pas d'être mère pour te compléter ou parce qu'il le faudrait. Si tu veux des enfants, fais des enfants et aimes les comme je t'aime, mais ce n'est pas d'en avoir qui fera de toi une femme, tu es déjà une femme. Tu es de l'humanité, vit ton sexe de femme sans te soucier de savoir si tes actes sont ceux d'une femme ou d'un homme, et si tu voulais être un homme, soit un homme, soit qui tu veux être, ma fille tes choix seront toujours les meilleurs.


Mais oui, être mère est ma grande joie, ma passion, mon bonheur, un Amour immense, une source d'eau vitale et je te remercie, ma chérie, du bonheur que je vis en te regardant devenir femme.

Problèmes Techniques

Coucou, bon alors j'ai eu plein de petits mots par d'autres canaux de tous ceux qui n'arrivent pas à laisser des messages :-)


J'ai changé les paramètres ici pour faciliter la chose, désolée, moi aussi je ne suis plus habituée à cette technologie ;-)

J'ai vu aussi que je peux vous mettre dans les "invités au commentaires" avec un mail.
Donc ceux qui veulent, m'envoient un e-mail à tilielle (sur gmail) et me donnent un mail (en général on préfère rester anonyme sur les blogs mais c'est vous qui voyez) qui sera normalement autorisé du coup ça devrait aider. (je crois)

Bienvenus !


mercredi 13 septembre 2023

Un très long voyage

 J'ai fais un très long voyage,


Après bien d'autres...

Après la recherche, la maternité, le cancer, le tour du monde, la survie... J'ai fais un nouveua voyage dans un monde très différent de ceux que j'avais connus avant...

Celui de l'innovation sous les couleurs de très grands instituts de recherches

J'ai gagné des grands concours, j'ai fondé une startup, j'ai re-gagné des concours, je suis devenue PDG, directrice de recherches, j'ai du apprendre le monde du commerce et de la finance...

Et vous savez quoi ?
Cela ne m'a pas tellement apporté beaucoup de bonheur (ni même des sous).

J'ai relu mes anciens blogues, Elleestfolle, Tousautourdumonde... Et vraiment VOUS m'avez manqué.
Cet espace de partage, de connexion avec d'autres, des femmes et des hommes, des humains libres, profonds, ça m'a manqué...

Je n'aime pas ce que je deviens toujours au travail, toujours fatiguée, toujours en stress, peu disponible... Ce n'est pas moi.
Alors j'ai décidé d’arrêter ou de vendre cette extraordinaire technologie que j'avais mis 15 ans à créer et de faire autre chose, une autre vie encore, un autre voyage...
Mais on en parlera plus tard.

J'espère que mes camarades sont encore là, beaucoup de blogs ont fermé, peut être déménagé... Aller je vais aller vous chercher :-)

La Rosée du vieil ivrogne

J’ai vu, une larme, hésiter sur des joues amères                
Descendant le vieux corps d’un ivrogne sans toit                
Son sommeil exaltait l’odeur âcre du foi                        
Et une saleté gluante infiltrait sa misère                        

Les écarts des passants insultaient ce pauvre hère                
Et mes pas emmenaient le mendiant loin de moi                
Mais l’image infiltrait ma pensée de sa loi        
C’est de moi, qu’elle parlait, excitant ma colère                    

Mon regard qui tranchait cet instant impudique                    
Entendait cette larme attiser ma panique                    
Qui sommes nous, fantômes, cachant notre sueur                

Nos parfums nous font croire à une éternité                    
Et terrés dans nos cages dorées contre la peur                
Nous bâtissons le masque de notre humanité
Tili

De retour...