jeudi 18 juin 2015

Entre les lignes politiques

Certains ont souhaité que je continue de vous prendre la tête causer, on va dire que c'est de leur faute, alors aujourd'hui causons Politique !

Encore une fois, le pouvoir exécutif a fusillé le pouvoir législatif avec ce «fumeux» article 49.3 de la constitution.
Savez vous de quoi procède ce fameux article ?

Il s’agit d’un article de la CONSTITUTION de la Vème république qui permet au gouvernement de fusiller le débat parlementaire.... Et oui, de faire passer un texte de loi SANS VOTE.... Déjà que certains trouvent que nos parlementaires représentent si peu les intérêts du peuple, là on est carrément tranquilles, le peuple disparait du débat sans autre forme de procès.

Ce bazooka exécutif de la V ème république est sans précédent dans l’histoire de nos pseudo-démocraties.
Bien sûr même en voulant assurer une plus grande stabilité au gouvernement, nos anciens ont voulu tout de même instaurer un contre-pouvoir.
Ainsi l’assemblée peut engager une «motion de censure»... Qu’une élus de gauche vient de déposer, d’ailleurs...
Que veut dire une «motion de censure ?» Que si l’Assemblée nationale dans son ensemble n’est vraiment pas d’accord la seule chose qu’elle peut faire c’est de forcer le gouvernent à démissionner.

Mais ce contre pouvoir ne fonctionne pas, nous le savons, par l’histoire,  et par l’analyse du fonctionnement de ce mécanisme.

D’une part il est très difficile qu’une motion de censure passe, car l’organisation du pouvoir par des «partis politiques»** rends ce vote très improbable.
D’autre part, la seule fois où la motion de censure est passée, contre Pompidou, il a démissionné pour être aussitôt reconduit...
Enfin la crise politique qu’entrainerait une motion de censure réussie amènerait très très très probablement la dissolution de l'Assemblée. Nos élus députés le savent, et comme dans l’immense majorité d’entre eux, ils sont des «élus professionnels» ils veillent à leurs intérêts, ce qui est tout à fait logique mais fort malheureux du point de vue du peuple qu’ils sont censés représenter...

Problème pour nous, le petit peuple, car la seule manière de revenir sur ce pouvoir si nous pensions que l’équilibre de la séparation des pouvoirs est rompu, ce serait de passer à une 6 ème république et de ré-écrire une constitution... Attention PAS que ceux qui sont déjà au pouvoir l'écrivent, car ils risqueraient de se favoriser encore eux-mêmes, mais bien que le Peuple l'écrive! Ce qui suppose une assemblée constituante... Ce qui suppose aussi une période de crise... Mais nous savons tous qu’une fracture engendre une période de chaos dont l’issue est, par essence, imprévisible...

La prudence amène à cette immobilité. On peut se dire que cette immobilité entraîne une dégradation lente qui pourrait coûter à nos enfants plus cher qu’une crise peut être passagère pour nous... Mais entre la quasi certitude du risque d’engendrer une fracture à l’issue incertaine et le «peut être» «probable» «lointain» du risque pour nos enfants, moi aussi je reste là à regarder sans bouger...
C'est bien? C'est mal? C'est autre chose ? Qu'en pensez vous ?

** Pour comprendre pourquoi je dis que l’organisation du pouvoir en partis politiques pose problème, je vous conseille +++ de rechercher sur internet ce vieux texte de 1940:
«Note sur la suppression générale des partis politiques». De Simone Weil !

Parfaitement d’actualité, extraordinaire de limpidité, d’intelligence, d’humanisme.... En plus c’est un texte court de 12 pages.... Une femme hors du commun... Franchement ça vaut le coup de le lire !

mardi 16 juin 2015

Pourquoi ?


Tous les jours, on travaille, on s'occupe des enfants, il y a la cuisine, les courses le ménage, le jardin parfois, le chien qui attend son moment, lui aussi, les routines les exceptions les sorties, le film du vendredi soir, les vacances parfois et voilà la vie de privilégié de petit bourgeois du 21 ème siècle que nous sommes... Et après ?

Des fois, quand j'explique l'histoire à mes enfants, on parle de napoléon, la révolution, les famines, les rois, les guerres, les idées nouvelles et je ne peux pas m'empêcher de penser que cette révolution est venue des bourgeois. Voulaient t-ils simplement prendre la place des puissants ? Voulaient-ils partager le pouvoir ?. Avant tout, ils questionnaient, ils espéraient, mais quoi ?

Et nous, qu'espérons nous ?

Tous les jours je vois défiler mes petits patients, des familles touchées par les difficultés, le problème si angoissant d'un enfant qui n'arrive plus à apprendre, tous les jours je vis une vie étrange où tout est si banal et si absurde à la fois. Et je regarde ma propre obstination à suivre un mouvement toujours si incroyable, et je pense, je questionne en silence...

Tant de questions...

Pourquoi la télévisions qui prend la place du temps de famille ?
Pourquoi la famille si on fuit l'être ensemble ?
Pourquoi des enfants si on les envoie se faire éduquer par les autres ?
Pourquoi l'école s'appelle t-elle « éducation » et non « instruction »  ?
Pourquoi les colonies de vacances qui prolongent le temps loin des parents ?
Pourquoi le travail s'il détruit l'individu ?
Pourquoi assoir une organisation des idées politiques en « partis politiques » s'ils portent les germes d'un antagonisme à la démocratie ?
Pourquoi la France si nos lois sont Européennes ?
Pourquoi parler de démocratie si on prône la gouvernance ?
Pourquoi la démocratie si les peuples rêvent encore des rois ?
Pourquoi plus d'argent quand notre assiette est déjà pleine ?
Pourquoi acheter encore le bonheur vendu à la télé s'il était mensonger la fois d'avant ?
Pourquoi mettre des pesticides sur ce que l'on mange, si le « cide » veut dire tuer ?
Pourquoi rajouter de la chimie est moins cher que de ne rien mettre ?
Pourquoi continuer ainsi si nos enfants en sont malades ?
Pourquoi les vieux sont-ils parqués ensemble ?
Pourquoi est-il si difficile pour un groupe, une société, de changer autrement que par un choc, alors que chaque individu voudrait sûrement éviter le choc ?
Pourquoi ceux qui meurent de solitude devant des écrans ne rejoignent-ils pas ceux qui croulent sous les tâches les empêchant même d'avoir encore le temps de penser ?
Pourquoi mesurons nous l'intelligence animale sur ce qui est valorisé par les humains ?
Pourquoi nous pensons nous une espèce intelligente si on n'a jamais autant détruit ?
Pourquoi appelons nous certaines espèces nuisibles parce qu’elles nous dérangent et pas la notre nuisible de détruire toutes les autres ?
Pourquoi nous interrogeons nous plus sur comment nous pourrions communiquer avec des extra-terrestre alors que nous ne sommes pas capables de communiquer avec les autres animaux de la planète ?
Pourquoi craindre des planètes belliqueuses si nous ne craignons pas de haïr nous même le peuple voisin ?
Pourquoi basons nous l'enseignement à nos enfants sur un système de comparaison et de compétition entre eux alors que leur survie dépendra de leur capacité à coopérer et vivre ensemble ?
Pourquoi croire en une religion si on sait que celle à laquelle on croira ne dépendra que de notre siècle et du lieu de notre naissance ?
Pourquoi se sentir différent d'un autre humain sur un critère de teinte de la peau et pas sur la teinte de ses cheveux ou sur la forme de son oreille ?
Pourquoi pensons nous que notre paradigme de l'univers est intéressant alors que nous savons que nous n'en avons compris que 5 % ?
Pourquoi y a t-il 75 % de la matière que nous ne comprenons pas dans l'univers alors qu'on observe les effets gravitationnels de la matière noire ?
Pourquoi comprendre l'énergie noire n'est-elle pas la plus grande quête de l'humanité ?
Pourquoi quand on cherche à comprendre les troubles cognitifs d'un enfant, quand on prétend mesurer son attention on mesure sa vitesse ?
Pourquoi si les microtubules produisent des phénomènes quantiques, les phénomènes quantiques ne compteraient-ils pas dans la conscience ?
Pourquoi sépare t-on la psychologie des phénomènes biologiques liés à l'état du corps alors qu'elle ne flotte manifestement pas à côté du cerveau ?
Pourquoi ne s'affole t-on pas de la disparition des abeilles si elles nous fournissent l'indispensable pollinisation de ce que nous mangeons tous les jours ?
Pourquoi mangeons nous tant de viande si nous savons que cet excès nuit à notre corps et que cela nuira à nos enfants?
Pourquoi serait-il cruel de manger un chaton et délicieux de manger un agneau ?
Pourquoi écoutons-nous des médias achetés par des personnes qui ont des intérêts opposés aux nôtres puisque nous le savons?
Pourquoi les phénomènes de foule seraient-ils finalement moins que la somme de leurs parties ?
Pourquoi séparer le quantique du classique, si l'observable n'est que la moyenne du quantique ?
Pourquoi la différence est-elle toujours si inquiétante ?
Pourquoi tous ces pourquois qui m'étouffent ?

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Edit du matin sur l'atavisme...

Ce matin,le Chum est partit de bonne heure, les grandes sont en voyage scolaire, je suis donc seule avec le Titi.
Mon petit garçon débarque dans ma chambre et avant même le bonjour du matin, avant que mon pied ne se pose par terre, la première question de la journée fuse dans l''air, il s'était précipité pour me la poser au réveil, probablement qu'elle l'a tenue une bonne partie de la nuit...
- "Maman.... Est ce que les noyaux des fruits sont vivants ?"
- Je réponds en me levant sur la différence entre un "être" vivant et une "cellule" vivante... Avant de dire bonjour avec un grand sourire à mon petit soleil.
- Nous nous retrouvons au petit déjeuner et je le vois, bien pensif... Je sais que les questions suivantes vont tomber...
Et bien sûr...
- "Les requins, est ce qu'ils respirent dans l'air comme les dauphins ?"
- "L'orque, c'est un dauphin ou une baleine ?"
- " Le carbone, il peut s'attacher à combien d'autres "choses" ?"
- " Tu crois que la maîtresse elle va aimer mon cadeau ? (il a décidé de lui sculpter dans un bout de bois un cadeau de fin d'année, un porte clé, ça fait plusieurs soirs qu'il le lime après ses devoirs mais il sait que d'autres ont "acheté" un petit truc et il a peur de la comparaison).


Mais qu'est ce que je fais là ?

Hummmm ?

Je trainais, je passais dans le coin, un truc me maaaannnque.... Vous !

Bon, on va faire un truc, je vais peut être revenir - tout doucement- mais à condition d'avoir le droit à la petite fleur, celle là *, qui veut dire que, ben, il y a des trucs dont je ne parlerai pas ici (serez obligés de me voir pour savoir ;-)).
Du genre, tu as commencé ton nouvea boulot ? = *

Mais d'abord, est qu'il y a encore du monde par ici ? Z'etes où ?
Que devenez vous ?

Si vous passez par là, faut me mettre une petite bafouille, sinon je vais vous refaire le syndrome de la folle au bois dormant !

Tili :-)