vendredi 1 juillet 2011

Depuis plusieurs années, les maladies graves augmentent dans la population...

L'INFO du jour !!!

Mais nooon, ce n'est pas DSK, le retour de l'entubage des nations après les annonces de candidatures au PS et la nomination de l'amie des princes marchands au FMI... Quoi que, si cet homme se décidait à parler au peuple pour l'informer VRAIMENT, ce serait intéressant. Ne rêvons pas aller.

Non, l'info du jour, c'est celle qui nous concerne tous. Non seulement les maladies graves n'ont pas cessé d'augmenter dans la population... Il y a un accroissement de 3,5 à 4% par an, bon sang c'est terrifiant ! Mais en plus la sécu (la CNAM) annonce les chiffres 2010, nous atteignons un record terrifiant... En france, 1 personne sur 6 souffre d'une ou plusieurs affections longue durée... Ce n'est plus terrifiant, c'est ahurissant !
Sur le site de la CNAM on retrouve le rapport 2008

Lisez le, il indiquait déjà 8,3 millions de personnes en France (une personne sur 7) ayant une affection longue durée… Ce qui représentait une augmentation de 3,5% en un an…

Les affections longue durée, ce sont surtout les affections cardiovasculaires (souvent hypertension), les tumeurs malignes (cancer), le diabète et les affections psychiatriques très graves comme la schizophrénie.

Les chiffres 2010 viennent de tomber…

NEUF millions de personnes à présent ont une ou plusieurs maladies graves soit une personne sur 6 en France, l'augmentation a continué autour de 4% en plus chaque année…

Alors, on s'inquiète… De quoi ? Ben du fait que ces maladies graves plombent les comptes d'une assurance santé qui devrait être rentables quand même, hé !!!

Punaise, j'ai arrêté de regarder qui en parlait dans la presse, décourageant… D'une part cela n'intéresse pas grand monde et d'autre part les rares qui en parlent s'inquiètent du fric de la sécu…

Heuuuuu, le bon peuple, tu t'inquiètes pas un peu, toi de savoir pourquoi on est tous en train de crever ? 
Par hasard, tu te demanderait pas ce qui nous empoisonne ?

Ben moi je me pose la question...
Qu'est ce qui nous empoisonne ???

Ca nous concerne tous bon sang, qu'on ait des enfants ou pas !

Les scientifiques qui font des études sur les toxicologies environnementales sont fréquemment l'objet de menaces, on y pense à 2 fois avant de proposer un sujet de recherche là dessus ! Et puis, le proposer où ? Les appels d'offres se concentrent trop souvent sur les soins, le vieillissement, le bien être même... Foutage de gueule !!!
Ils sont où les appels d'offre sur les causes environnementales ??? Elles sont où les mesures de protection des scientifiques ???


Aller, petit exercice pratique pour que vous compreniez bien ce qui me fait hurler...

Imaginons... IMAGINONS hein, on est dans l'exercice de style, vous l'avez compris !


Donc, IMAGINONS qu'un scientifique se dise, tiens, j'ai un faisceau de présomptions sur le "phénomène TDHA" (troubles attentionnels, hyperactivité) et un HYPOTHETIQUE lien avec les pesticides...

Et si on faisait une recherche dessus ?

Je prends un cas ABSURDE pour illustrer, je ne vais quand même pas vous livrer une vrai idée, faut pas déconner.

Alors comment notre scientifique devrait s'y prendre ?
Il va devoir faire un blabla sur ce qui l'amène à cette idée, il va dire des trucs du genre qu'on aurait peut être déjà montré qu'il existerait chez certains ouvriers viticoles un lien entre des doses excessives de fongicides reçues et des problèmes cognitifs qui ressembleraient à ceux des enfants qui ont des problèmes à l'école du genre des problèmes d'attention sélective, de sélection de l'information, de traitement de l'information, d'abstraction, etc...
Et puis il va dire aussi que d'ailleurs, le principal neurotransmetteur impliqué dans ces phénomènes, c'est peut être la dopamine et que justement, la première maladie qui a attiré l'attention chez les agriculteurs, c'est l'augmentation anormale du taux de maladie de Parkinson... Ce qui voudrait probablement peut être dire que les pesticides auraient une toxicité dopaminergique... Et puis bon, que peut être aussi de éventuellement la voie dopaminergique nigrostriée régule quelque peu les mouvements du corps...Puis il va aller jusqu'à dire que en plus, des études animales auraient éventuellement montré une toxicité dopaminergique des pesticides (paraquat, manebe,roténone et organochlores). Et qu'on aurait vu aussi que chez les patients atteints de Parkinson les concentrations de certains organochlores  particulièrement de dieldrine ou de lindane seraient plus élevées... (nb le paraquat est un herbicide).


Alors bon, il blablate tout ça tout ça, ouais bon, peut être que ça vaudrait le coup de faire une étude...
Au moins de faire quelques tests pour voir si ça vaut le coup d'aller plus loin...

C'est pas QUE rêveur un scientifique, ça a aussi besoin de bouffer et éventuellement de sous pour faire des études, de protection de son emplois pour ne pas se faire bousiller par ceux que ses études dérangeraient.
Alors là, il lui faudrait des sous pour payer des analyses de toxicologie, des batteries de tests cognitifs, et le touti quanti.
Comment va t-il chercher ces sous là ?...
Si tu t'imagines que les scientifiques ils ont une enveloppe et qu'ils font ce qu'ils veulent avec, tu te fous le doigt dans l'œil, même que profond comme ça, ça fait mal !
Naannn, faut qu'il trouve un bailleur de fonds pour chacun des sujets de recherche qu'il propose et qu'il justifie de comment et pourquoi il va dépenser chacun des sous qu'on lui filerait...
Dans un cas pareil, comme il est pas complètement débile, il se dit que si il veut éviter qu'on l'intimide, il vaudrait mieux qu'il s'adresse au principal pourvoyeur de fonds de la recherche dite "indépendante" (ah ah ah), c'est à dire le gouvernement.

Comment ça marche ? Chaque année, notre bon gouvernement décide à l'avance de ce qui va être intéressant pour la recherche... Si ton sujet il rentre dans une des cases de la divination prédictive gouvernementale, t'as plus de chance d'être financé... Sinon, il faut que tu postules dans la case "général" où ta chance d'être retenu elle est moins bonne que celle d'avoir une maladie grave hein (1 sur 6 si tu suis)... T'as plus de chances si tu proposes une étude sur la loi de l'emmerdement maximum de la chute des tartines sur le côté beurre !!!

T'aurais envie, toi, de te casser la tête avec un truc in-finançable et en plus où tu vas te faire démolir ta réputation de scientifique, que vraiment il faudrait que tu ais un égo et une force de caractère et une santé plus forte que celle de king kong pour endurer le marathon ???

Ben la plupart des scientifiques, ils ne sont pas si cons, c'est simple.

Aller, hop, sur ces bonnes paroles je met en application et laisse tout de suite les études foireuses pour aller me faire bronzer à la plage. A plus les copains copines du web !


-------------------------------------

Edit de fond de vacances parce que je vois que plusieurs font des contresens sur ce que je voulais dire (pas assez clair sans doutes mais des fois il y a des sujets que je préfère traiter avec de l'humour noir)...

Copier-coller de ma réponse dans les commentaires...

Je ne plaides pas "contre" la recherche mais bien pour une recherche plus approfondie sur les causes.
Évidemment que je suis contente d'avoir été soignée mais en allant plus loin je désires aussi épargner ces souffrances aux autres personnes.
Il ne suffit pas de "soigner" il faut aussi chercher les causes de l'augmentation des cancers et autres maladies graves. Cette augmentation observée tient compte de la pyramide des âges, elle est réelle...

Il faut savoir que à l'heure actuelle, le gouvernement pousse pour que ce soient les grandes entreprises qui financent la recherche... On se retrouve donc dans le cas où certaines entreprises pourvoyeuses de produits chimiques qui sont soupçonnés d'être cancérigènes sont aussi les développeuses de médicaments contre le cancer et font barrage aux recherches et obtention de données sur les produits chimiques qu'elles ont vendus... Gagnants sur tous les tableaux...
Le problème que je soulève ici est non seulement celui de la répartition des budgets mais surtout celui de l'indépendance et de la protection des chercheurs qui se lanceraient à traiter des sujets pouvant éventuellement déranger des profits de grosses entreprises voir de multinationales.

L'article sur le site de l'INSERM (Institut National de la santé et de la recherche médicale" commence par ce paragraphe :

citation:
"En 2005, le nombre de nouveaux cas de cancers en France a été estimé à près de 320 000 pour les deux sexes confondus, 180 000 chez les hommes et 140 000 chez les femmes. On constate une augmentation de l'incidence des cancers depuis une vingtaine d'années. Si l'on tient compte des changements démographiques (augmentation et vieillissement de la population française), l'augmentation du taux d'incidence depuis 1980 est estimée à +35 % chez l'homme et +43 % chez la femme (1). Il n'est pas possible actuellement de chiffrer avec précision la part due à l'évolution des pratiques de soins dans cette augmentation.

Les modifications de l'environnement pourraient être partiellement responsables de l'augmentation constatée de l'incidence de certains cancers. Cette hypothèse doit faire l'objet d'un effort de recherche constant, portant à la fois sur la mesure de l'exposition des populations à des cancérogènes avérés ou probables, et sur l'existence et la nature du lien causal. "
Fin de la citation.

A lire l'article entier ici :
http://www.inserm.fr/espace-journalistes/cancers-et-environnement

7 commentaires:

  1. Te faire cramer la peau à la plage, avec une bonne huile solaire pleine de cochonneries qui t'assurera une disparition rapide et efficace de ton capital soleil, ou autre façon d'expliquer qu'on ne brûle pas impunément...
    Mais ça, si c'est démontré, c'est peut-être bien parce que les fabricants de protection solaire, ça les intéresse. Et si on était logiques, ça fait longtemps que les "centres de bronzage" et autres cabines à UV auraient été interdites. Mais doit falloir des études, pour les interdire, non?

    RépondreSupprimer
  2. Ta non piste sur les non actions des non pesticides sur les non thada est achement non intéressante.
    (faut qu'on en cause pas un de ces non jours!)
    Mais en ce qui concerne l'augmentation des maladies graves liées au vieillissement, il faut toujours mettre les chiffre en parallèle avec l'accroissement de la durée de vie en général ( plus de vieux=plus de cancers et plus de maladies cardiovasculaires) et avec l'amélioration des soins ( si on en meurt moins, on reste plus longtemps dans les chiffres de l'ALD)
    Ce qui est intéressant, au delà du taux de prévalence ( nombre de gens atteints dans une population) c'est le taux d'incidence ( nombre de nouveaux cas/an dans cette population)
    Mes parenthèses sont bien entendu plus à destinée de tes commentateurs pas de la partie qu'à toi qui doit bien connaître tout ça. Mais je crois que c'est important de le rappeler.

    RépondreSupprimer
  3. Yep, Zozostéo mais mon capital soleil après avoir vécu en Afrique, hein...
    Làs bas, quand j'étais petite, on mettait de l'huile pour bruler plus vite !

    Anita, ouaip, mais tu sais, à l'approche des vacances comme ça, faut pas en plus me demander d'être didactique hu hu.
    Tiens, un petit lien vers un article de l'INSERM bien didactique qui explique les chiffres (d'incidence) aux gentils journalistes. ;-)
    http://www.inserm.fr/espace-journalistes/cancers-et-environnement

    RépondreSupprimer
  4. N'empêche, Robert Matthews de l'université d'Aston, Angleterre, pour ses études sur la loi de Murphy, et particulièrement pour sa démonstration que la tartine tombe souvent du côté beurré a reçu le Ig nobel!

    alors si c'est pas de la vraie recherche scientifique, ça!!!

    RépondreSupprimer
  5. J'ai eu un peu la même réflexion qu'Anita. Parce que dans ma famille, la toute proche, j'ai deux ALD, mon fils et mon mari et tous les deux, sans les progrès de la médecine ne seraient plus depuis longtemps en ALD. G. aurait vécu tout au plus six ans et dans quelles conditions (sa maladie est une maladie qui est très ancienne et que l'on mettait en vrac dans le terme jaunisse) et JP lui aurait tenu trois ou maximum quatre semaines s'il n'y avait eu la science pour le récupérer in extrémis. Cela ferait donc 17 ans que je serais veuve.
    Cela n'occulte pas je sais, les dégradations dues aux cochonneries que l'on nous fait respirer et manger, mais cela est à prendre en compte dans le calcul des ALD.

    RépondreSupprimer
  6. Bof! quel commentaire faire à ça? Le mieux et on ferait des économies c'est de supprimer la recherche et de continuer d'aller à la plage avec une bonne vieille huile "solaire"( tu sais celle qui servait à traire les vaches?...)
    Perso si il ni avait pas la recherche pour le cancer je serais surement plus là mais maintenant à toi de voir! et surtout continues bien tu as l'air d'avoir de la chance...

    RépondreSupprimer
  7. Cathy, il y a sans doutes un contresens sur le message que je tentes de faire passer là dedans...
    Je ne plaides pas "contre" la recherche mais bien pour une recherche plus approfondie sur les causes.
    Évidemment que je suis contente d'avoir été soignée mais en allant plus loin je désires aussi épargner ces souffrances aux autres personnes.
    Il ne suffit pas de "soigner" il faut aussi chercher les causes de l'augmentation des cancers et autres maladies graves. Cette augmentation observée tient compte de la pyramide des âges, elle est réelle...

    Il faut savoir que à l'heure actuelle, le gouvernement pousse pour que ce soient les grandes entreprises qui financent la recherche... On se retrouve donc dans le cas où certaines entreprises pourvoyeuses de produits chimiques qui sont soupçonnés d'être cancérigènes sont aussi les développeuses de médicaments contre le cancer et font barrage aux recherches et obtention de données sur les produits chimiques qu'elles ont vendus... Gagnants sur tous les tableaux...

    L'article sur le site de l'INSERM (Institut National de la santé et de la recherche médicale" commence par ce paragraphe :

    citation:
    "En 2005, le nombre de nouveaux cas de cancers en France a été estimé à près de 320 000 pour les deux sexes confondus, 180 000 chez les hommes et 140 000 chez les femmes. On constate une augmentation de l'incidence des cancers depuis une vingtaine d'années. Si l'on tient compte des changements démographiques (augmentation et vieillissement de la population française), l'augmentation du taux d'incidence depuis 1980 est estimée à +35 % chez l'homme et +43 % chez la femme (1). Il n'est pas possible actuellement de chiffrer avec précision la part due à l'évolution des pratiques de soins dans cette augmentation.

    Les modifications de l'environnement pourraient être partiellement responsables de l'augmentation constatée de l'incidence de certains cancers. Cette hypothèse doit faire l'objet d'un effort de recherche constant, portant à la fois sur la mesure de l'exposition des populations à des cancérogènes avérés ou probables, et sur l'existence et la nature du lien causal. "
    Fin de la citation.

    A lire l'article entier ici :
    http://www.inserm.fr/espace-journalistes/cancers-et-environnement

    RépondreSupprimer