Mais comment j'en suis arrivée là ?
Comment passe t-on de l'Afrique à l'exil en France, à la recherche , le couple, la maternité, au chômage au cancer pour finir en train de réaliser un rêve de tour du monde ?
C'est le problème quand on réalise un rêve, on a du mal à se réveiller. Quand j'appuie sur "pause " et il y en a quelques unes parmi vous qui me vantent les bienfaits de cette touche là, je regarde derrière moi et j'ai du mal à me ramasser, ça va trop vite... Mais c'était bien le but du tour du monde, réaliser un rêve, retrouver mes enfants et mon homme et prendre le temps de penser, de me reconstruire...
Alors je pense, je pense à mes parents, à tout ce qu'ils ont vécu eux aussi. Les vies humaines sont-elles donc comme cela, toutes pleines de surprises en terrasses de cascades ?
Le Chum dors paisiblement à mes côtés.
Les enfants se sont finalement endormis après plusieurs rappels à l'ordre d'arrêter les chuchotement et les rigolades... Ils sont tous les 3 ensembles dans la pièce d'à côté, le "salon" de la maisonnette d'hôtel. Ils adorent ça dormir ensemble mais ils font la foire au lieu de dormir jusqu'à qu'on finisse par trouver une menace qui vaille, excédés que nous sommes par les 50 demandes de faire silence et dormir qu'il faut faire chaque soir.
Mais je ne me rappelle que trop bien avoir été cette enfant qui dans la même situation chuchotait en riant alors je ne râle pas trop fort quand même. Je sais que ça leur passera en grandissant.
Je savoure ENFIN le calme de la pièce. Je n'ai pas sommeil, comme souvent. Hier j'ai passé une nuit de cauchemars alors ce soir je recule devant le sommeil. Mais ça viendra avec un peu de patience.
Je pense à moi, je n'ai pas avancé sur mes projets de recherche et j'aimerai avoir du temps pour le faire, mais le temps... Je pourrais m'y mettre la nuit, certes, mais la nuit en ce moment n'est propice qu'à trainer sur le web (quand je suis connectée), pas à me concentrer sur des choses sérieuses.
Ça viendra ça aussi, je dois être patiente encore.
Et puis, tout passera de toutes façons. "Tout" passe toujours.
Je crois que pour quand je serai morte je ferais noter sur l'urne funéraire (ou la tombe selon ce qui pollue le moins) dans laquelle on a la stupidité d'encore garder des cendres, le même épitaphe que Richard Burton :"Cela aussi passera" ! Je rejoins la pensée d'Héraclite en ce sens que seul le changement est permanent.
Ensuite les vivants doivent se libérer, je demanderai qu'on jette l'urne au fond de l'océan, loin des hommes...
Soit dit en passant j'ai adoré ce livre "Le collectionneur de mondes" qui raconte la vie de Richard Burton. Je me sens proche de cette façon de penser et en même temps il y a un gouffre qui nous sépare, une abysse. C'est le récit de l'aventure et des réflexions d'un homme, entendez d'un mâle. Et je suis une femme. J'aimerais entendre des carnets de voyages de femmes, j'en ai marre des réflexions qui ne sont faites que PAR les mâles et POUR les mâles.
Comment passe t-on de l'Afrique à l'exil en France, à la recherche , le couple, la maternité, au chômage au cancer pour finir en train de réaliser un rêve de tour du monde ?
C'est le problème quand on réalise un rêve, on a du mal à se réveiller. Quand j'appuie sur "pause " et il y en a quelques unes parmi vous qui me vantent les bienfaits de cette touche là, je regarde derrière moi et j'ai du mal à me ramasser, ça va trop vite... Mais c'était bien le but du tour du monde, réaliser un rêve, retrouver mes enfants et mon homme et prendre le temps de penser, de me reconstruire...
Alors je pense, je pense à mes parents, à tout ce qu'ils ont vécu eux aussi. Les vies humaines sont-elles donc comme cela, toutes pleines de surprises en terrasses de cascades ?
Le Chum dors paisiblement à mes côtés.
Les enfants se sont finalement endormis après plusieurs rappels à l'ordre d'arrêter les chuchotement et les rigolades... Ils sont tous les 3 ensembles dans la pièce d'à côté, le "salon" de la maisonnette d'hôtel. Ils adorent ça dormir ensemble mais ils font la foire au lieu de dormir jusqu'à qu'on finisse par trouver une menace qui vaille, excédés que nous sommes par les 50 demandes de faire silence et dormir qu'il faut faire chaque soir.
Mais je ne me rappelle que trop bien avoir été cette enfant qui dans la même situation chuchotait en riant alors je ne râle pas trop fort quand même. Je sais que ça leur passera en grandissant.
Je savoure ENFIN le calme de la pièce. Je n'ai pas sommeil, comme souvent. Hier j'ai passé une nuit de cauchemars alors ce soir je recule devant le sommeil. Mais ça viendra avec un peu de patience.
Je pense à moi, je n'ai pas avancé sur mes projets de recherche et j'aimerai avoir du temps pour le faire, mais le temps... Je pourrais m'y mettre la nuit, certes, mais la nuit en ce moment n'est propice qu'à trainer sur le web (quand je suis connectée), pas à me concentrer sur des choses sérieuses.
Ça viendra ça aussi, je dois être patiente encore.
Et puis, tout passera de toutes façons. "Tout" passe toujours.
Je crois que pour quand je serai morte je ferais noter sur l'urne funéraire (ou la tombe selon ce qui pollue le moins) dans laquelle on a la stupidité d'encore garder des cendres, le même épitaphe que Richard Burton :"Cela aussi passera" ! Je rejoins la pensée d'Héraclite en ce sens que seul le changement est permanent.
Ensuite les vivants doivent se libérer, je demanderai qu'on jette l'urne au fond de l'océan, loin des hommes...
Soit dit en passant j'ai adoré ce livre "Le collectionneur de mondes" qui raconte la vie de Richard Burton. Je me sens proche de cette façon de penser et en même temps il y a un gouffre qui nous sépare, une abysse. C'est le récit de l'aventure et des réflexions d'un homme, entendez d'un mâle. Et je suis une femme. J'aimerais entendre des carnets de voyages de femmes, j'en ai marre des réflexions qui ne sont faites que PAR les mâles et POUR les mâles.