jeudi 12 février 2009

Pourquoi je suis contre les OGM en plein champ et dans mon assiette !



Aujourd’hui, je lis dans l’AFP cette information qui me met en rogne: L’agence française de sécurité sanitaire des aliments (l’Afssa) aurait émis un avis positif sur le maïs génétiquement modifié de Monsanto, (dont la culture avait été suspendue en France l'an dernier). Ce maïs ne présenterait pas de danger pour la santé humaine...
C’est la porte ouverte vers nos assiettes !

Note au lecteur:
Le texte qui suit est assez long et je m'en excuse, mais le sujet est rude et je suis énervée d'entendre qu'il n'y a pas d'arguments scientifiques. Il me semble que la meilleure manière de répondre c'est de déterrer ces articles qui existent, justement, et de les rendre public. J'ai donc regroupé quelques articles de scientifiques indépendants sur le sujet pour vous les rendre accessibles. Maintenant c'est à chacun de se faire une opinion. Et si, au final, l'opinion de la majorité était défavorable aux OGM, la démocratie serait que nous ne les répendions pas sur la planète... Malheureusement sur le sujet du pouvoir alimentaire la démocratie semble avoir du plomb dans l'aile...

D’abord, une précision de taille, je ne suis PAS contre les OGM en général, bien au contraire, j’ai moi même utilisé des “OGM” dans mes travaux de recherche, ces manipulation génétiques sont très importantes pour l’avancée des connaissances et j’y met beaucoup d’espoir pour nous aider à soigner de nombreuses maladies. MAIS je ne dissémine pas les OGM dans la nature et je ne vous les fait pas manger non plus !
Non, je précise bien, c’est bien contre la dissémination des OGM dans la nature et contre le fait de devoir les manger que je me situe.

Pourquoi ?

Je vais vous exposer mes motifs personnels... ET JE PRÉCISE QUE C'EST MON AVIS PERSONNEL, même si je m'appuie sur des PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES QUE JE CITES...

Mais d’abord, de quoi parlons nous ? Que sont les “OGM” ?
OGM, cela veut dire “Organisme génétiquement modifié”, il s’agit de plantes ou de bactéries ou encore d’animaux dont on a volontairement modifié le patrimoine génétique dans le but (à priori) de l’améliorer ou lui donner une nouvelle caractéristique. On fait cela en insérant dans l’ADN de l’organisme un ou plusieurs nouveaux gènes (cela s’appelle la transgénèse).

Dans les laboratoires de recherche les OGM sont confinés, c’est à dire que nous avons des dispositifs pour que ces organismes ne se répandent pas dans la nature.

Si vous avez vu ce reportage, vous savez déjà qu’il y a un énorme problème de télescopage entre la recherche scientifique et les intérêts économiques des semenciers... Il me semble anormal que beaucoup d’études citées dans les débats soient entièrement produites par les industriels ou encore que les industriels soient appelés à financer les études du domaine public. Je me méfie donc de ces études car elles pourraient être partisanes et on pourrait donc craindre que devant leurs intérêts économiques des groupes puissent être tentés de manipuler les données de façon à ne faire apparaître que ce qui les intéresse... Ce n'est qu'une "crainte" évidemment, (tout comme la crainte de procès que tout individu libre peut avoir quand il ose exprimer son opinion sur ce sujet là) ;-)

Autre problème, les OGM ont été étudiés sur le principe “d’équivalence en substance” qui dit en gros que l’organisme modifié est équivalent à celui non modifié plus la construction ajoutée, donc on ne prends aucune précaution supplémentaire.
On a l’impression dans ce contexte qu’il n’existe aucune étude scientifique sérieuse et aucun argument pour craindre un impact environnemental ou sur la santé, ors ça c’est faux, des études, il y en a !
Je vous en cites quelques unes que j’ai pu retrouver...


1. Sur les risques de contamination.


Les industriels nous disent que pour éviter la contamination, les plantes sont rendues stériles... peut être mais il semblerait qu’il y ait d’autres contaminations possibles, notamment par des transferts horizontaux (comme ce qui existe dans l’évolution, le passage de barrière des espèces et immunitaire) et que des plantes transgéniques aient une capacité de transfert horizontal très supérieure aux autres. C’est un article paru dans la prestigieuse revue “Nature” (Bergelson et coll., 1998).

Les bactéries présentes, notamment dans le sol, participent à des mécanismes de transferts génétiques horizontaux et on a observé un transfert de transgènes à des bactéries du sol, il s’agissait d’un gène de résistance à un antibiotique... (De Vries et coll., 1998; 2004).

Il y a un vif débat sur la stabilité de la construction génétique, d’autant que pour pouvoir vérifier il faudrait d’abord que les multinationales produisant des OGM donnent toutes les informations sur leurs manipulation génétiques, informations qu’elles protèges pour cause de gros sous. Parmi les arguments trouvés sur l'instabilité de la chose, ce serait que, un gène pourrait coder pour des protéines différentes en fonction du contexte et que le site d'insertion pourrait aussi être instable, donc devenir potentiellement dangereux... Là je ne cites personne car je ne m’y connais pas assez pour trier cela mais j’aimerais l’avis des spécialistes sur le sujet...

Enfin une étude inquiétante, c’est celle de l’équipe du norvégien Terje Traavik (Myhre et coll., 2006), il montre qu’un élément des constructions génétiques utilisées pour modifier une plante, le promoteur 35S CaMV (un promoteur est une séquence génétique qui sert à allumer ou éteindre l’expression d’un gène), peut susciter l’expression de gènes dans des cellules humaines en culture. Or, selon les défenseurs des OGM, cela devrait être impossible puisque ce promoteur n’a normalement cet effet que chez les plantes. Cette étude montre que ce promoteur est capable d’initier l’expression de deux gènes marqueurs dans des cellules épithéliales Caco-2, cellules présentant de fortes homologies avec celles présentes dans la paroi intestinale. Pour les auteurs, ces résultats devraient impliquer des études in vivo et des analyses sanitaires en conséquence !

2. Sur le risque sur l’environnement:

Il y a une chose qui n’est plus à démontrer, une plante OGM lâchée dans la nature va polléniser d’autres variétés de la même espèce, le pollen étant porté très loin. Il existe aussi des contaminations avec les semences. En fait c’est tellement admis que la communauté européenne admet un taux de présence de gène modifié dans des cultures normales de 1%, en dessous de ce taux, donc, nous ne saurons pas si ce que nous mangeons contient des OGM... (Boudry et coll., 1993; Desplanque et coll., 1998; Arnaud et coll., 2003).

Le “fameux” Maïs BT de Monsanto, me semble poser un problème environnemental. Il est transformées pour produire un insecticide naturel, normalement élaboré par la bactérie Bacillus thuringiensis (Bt). Mais là où auparavant on utilisait ponctuellement cette bactérie pour traiter une invasions de chenilles, on a à présent une plante qui va produire en permanence une toxine et qui va donc relâcher cette toxine dans l’environnement (notamment par ses racines) et perturber le sol, cela à dété démontré en 1999 déjà (Saxena, 1999). Sans parler du fait que cela va favoriser la sélection d’insectes résistants, demandant toujours plus d’OGM ou de pesticides !

L’impact sur la biodiversité a été illustré par les effets des OGM sur la survie des larves du papillon monarque. Ce papillon, dont la larve se nourrit d’insectes a été nourrit avec un insecte qui se nourrit de mais. Lorsqu’il mange l’insecte qui a mangé du mais BT, il a des troubles du développement et une survie réduite, bien supérieurs à ce qu’on observe si on le nourrit avec le même insecte auquel on a donné la même toxine mais à l’état naturel (Dutton et coll., 2002; Romeis et coll., 2004).
Ces phénomènes de toxicité environnementale existent aussi pour d’autres OGM, par exemple l’expression d’un gène de lectine dans la pomme de terre GM a des effets adverses sur les coccinelles via les pucerons (Birch et coll., 1999).

Plus récemment une étude sur le milieu aquatique et la faune environnant les champs de Maïs BT révèle que les déchets de maïs transgéniques libèrent leur toxine dans les cours d’eau bordant les cultures et affectent les insectes et donc l’écosystème aquatique (Rosi-Marshall et coll., 2007).


3. Sur le risque à la consommation:
Il y a eu plusieurs études qui ont montré des anomalies chez des mammifères consommant des OGM.
Évidemment il s’agit de modèles animaux, car prendre deux groupes d’enfants (les anomalies s’observent mieux sur des organismes en développement) les mettre dans des conditions strictement équivalentes avec comme seule différence que un groupe mangera sans OGM et l’autre avec puis sacrifier les deux groupes pour examiner leurs organes, avouez que ça pose problème !

L’études de Ewen et Pusztai, publiée dans la prestigieuse revue scientifique "The Lancet" (Ewen et Pusztai, 1999) a fait beaucoup de bruit . Ces chercheurs ont prouvé que l’estomac de jeunes rats nourris avec des Pommes de terre génétiquement modifiées était anormal (prolifération des cellules de la paroi) et que c’était bien du au transgène d’autant que ces rats avaient une augmentation de leur mortalité. Pusztai s’est fait virer pour avoir divulgué ses résultats... Là encore il s’agit d’un télescopage, l’institut dans lequel il bossait était en partie financé par un gros semancier... Pour ceux qui lisent l'anglais, un long article de Pusztai qui reprends les données scientifiques ici.

Une autre chercheuse courageuse a pourtant osé des études sur des rongeurs nourris aux OGM, l’italienne Malatesta, elle montre des anomalies hépatiques (Malatesta et coll., 2002, 2003) et pancréatiques (Malatesta, 2008).

Une autre étude montre encore des anomalies des testicules chez des souris nourries aux OGM (Vecchio et coll., 2005).

Le désherbant Roundup, largement utilisé au point qu’on a des OGM spécifiquement fabriqués pour pouvoir être aspergés de Roundup n’est pas vraiment anodin. D’ailleurs pensiez vous vraiment qu’on puisse ingérer un désherbant sans problème ? (Jiraugkoorskul W et al. 2003 , Tsui M. T. & Chu L. M. 2003 , De Roos A. et al., 2003, Hardell et al., 1999; Marc J., Mulner-Lorillon et al, 2002 et 2004,


4) Les raisons environnementales:


L’intérêt des OGM serait, d’après leur concepteurs, qu’il seraient moins polluant car ils diminueraient l’emploi de pesticides... Ors il semblerait que cet effet ne se produit que les premières années d’emplois. Par exemple, entre 96 et 1998, pour les cultures de coton, soja maîs OGM aux EU, l’emploi de pesticide a augmenté de 23000 tonnes.

Et que dire des OGM faites justement pour résister à l’emploi d’un herbicide ?

Enfin et surtout on a un gros problème justement de contamination des plantes, notamment au Mexique d’où est originaire le maïs et qui possède des tas de variétés précieuses. Et au Canada avec la contamination du colza et aux EU, et partout ailleurs dans le monde où on laisse les monocultures OGM prendre le pas sur la diversité des plantes.

Je ne trouve pas cela rassurant, il me semble que nous avons besoin de cette diversité, si jamais les monocultures étaient décimées par une maladie que se passerait-il ? Et si on découvrait qu’un gène utilisé dans les monocultures mondiales était toxique ? Il me semble que la biodiversité était une protection pour les hommes.

Au risque de paraître vieux jeux, je suis pour mettre nos œufs dans différents paniers...


5) Enfin pour des raisons économiques et politiques:


Tout d’abord il me semble hallucinant que, même en dehors de toute preuve scientifique, une alimentation NON DESIREE par la très grande majorité d’une population soit IMPOSEE !
Cela me semble complètement anti-démocratique !

Ensuite ça m’énerve d’entendre que “la culture en plein champs serait à des fins scientifiques” ! Il faut écouter Roland Rosset (membre de la haute autorité provisoire) dire que “les scientifiques ont besoin de la culture en plein champ” (interview que vous pouvez écouter ici).

Eh bien cela m’évoque le discours des Japonais et de leur pêche “scientifique” à la baleine !
J’ai l’impression que dans ce cas les scientifiques sont une couverture pour imposer ces cultures.
Si on voulait réellement limiter les “pleins champs” aux besoins de la recherche, on se doterait de lois pour cela et les champs scientifiques seraient connus, les bailleurs de fonds de ces recherches déclarés, les résultats publics et on ferait en sorte qu’il n’ ait pas de conflit d'intérêt avec ceux des semenciers (encore moins qu’ils soient bailleurs de fonds), on choisirait des terrains dont la localisation assure un maximum de sécurité pour l’environnement, mieux, pourquoi imposer des champs “scientifiques” en France à une population hostile alors que des champs d’OGM il y en a partout ailleurs et qu’il suffit d’envoyer des scientifiques les étudier ?

Économiquement parlant, cela me pose un problème aussi, les grands semenciers sont en train d’avoir la main mise sur l’alimentation mondiale, ils rendent qui plus est les agriculteurs dépendants en vendant des semences stériles et au passage on perd la diversité et le savoir faire ancestral !

Et cela me pose un problème aussi de voir l’énorme pression sur nos élus, sur nos gouvernements, sur notre recherche publique, d’intérêts privés au détriment du débat et de la volonté du peuple !

Voilà pour tout ça, moi je veux pas qu'on en mette partout et je veux pas en manger... Et vous, vous en pensez quoi ?




Bibliographie:


Arnaud J-F, Viard F., Delescluse M., and Cuguen J. Evidence for gene flow via seed dispersal from crop to wild relatives in Beta vulgaris (Chenopodiaceae): consequences for the release of genetically modified crop species with weedy lineages. Proc Biol Sci. 2003 August 7; 270(1524): 1565–1571.

Bergelson J., Purrington C. B. & Wichmann G. 1998. Promiscuity in transgenic plants.. Nature, 395: 25.

Birch A. N. E., Geoghegan I. E., Marejus M. E. N., Mc Nicol J. W., Hackett C., Gatehouse A. M. R. & Gatehouse J. A. Tri-trophic interactions involving pest aphids, predatory 2-spot ladybirds and transgenic potatoes expressing snowdrop lectin for aphid resistance,., 1999

Boudry, P., Mörchen, M., Saumitou-Laprade, P., Vernet, P. & Van Dijk, H. 1993 The origin and evolution of weed beets: consequences for the breeding and release of herbicide resistant transgenic sugar beets. Theoretical and Applied Genetics 87, 471-478.

Desplanque, B., Boudry, P., Broomberg, K., Saumitou-Laprade, P., Cuguen, J. & Van Dijk, H. 1999 Genetic diversity and gene flow between wild, cultivated and weedy forms of Beta vulgaris L. (Chenopodiaceae) assessed by RFLP and microsatellite markers. Theoretical and Applied Genetics 98, 1194-1201

De Roos A. J., Zahm S. H., Cantor K. P., Weisenburger D. D., Holmes F. F.,
Burmeister L. F. & Blair A. 2003. Evaluation intégrée de multiples pesticides comme facteurs de risque sur les lymphomes non-Hodgkin chez l’homme. Occupational and Environmental Medicine 60: e11.


De Vries J, Wackernagel W. Detection of nptII (kanamycin resistance) genes in genomes of transgenic plants by marker-rescue transformation. Mol Gen Genet. 1998 Apr;257(6):606-13.

De Vries J, Herzfeld T, Wackernagel W. Transfer of plastid DNA from tobacco to the soil bacterium Acinetobacter sp. by
natural transformation. Mol Microbiol. 2004 Jul;53(1):323-34.

Dutton A, Klein H, Romeis J and Bigler F. "Uptake of Bt-toxin by herbivores feeding on transgenic maize and consequences for the predator Chrysoperla carnea ", Ecological Entomology 2002, 27, 441- 7.

Ewen S et Pusztai A. Effect of diets containing genetically modified potatoes expressing Galanthus nivalis lectin on rat small intestine. The Lancet. 1999 Oct 16;354(9187):1353-4.

Griffiths NA, Pokelsek J, Stephen ML. Toxins in transgenic crop byproducts may affect headwater stream ecosystems. Proc Natl Acad Sci U S A. 2007 Oct 9;104(41):16204-8. Epub 2007 Oct 8.

Hardell L. & Eriksson M. 1999. Une étude de cas des lymphomes non-Hodgkin et exposition aux pesticides. Cancer 85: 1353-1360.
Marc J., Mulner-Lorillon O., Boulben S., Hureau D., Durand G. & Bellé R.

Jiraugkoorskul W et al. 2003. Effets biochimiques et histopathologiques d’herbi- cides à base de glyphosate sur le Tilapia du Nil. Environ. Tox. 18 : 260-267.

Malatesta M, Tiberi C, Baldelli B, Battistelli S, Manuali E, Biggiogera M.
Ultrastructural morphometrical and immunocytochemical analyses of hepatocyte
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Malatesta M, Caporaloni C, Gavaudan S, Rocchi MB, Serafini S, Tiberi C,
Gazzanelli G. Eur J Histochem. Fine structural analyses of pancreatic acinar cell nuclei from mice fed on genetically modified soybean. 2003;47(4):385-8.

Malatesta M, Biggiogera M, Manuali E, Rocchi MB, Baldelli B, Gazzanelli G. Pancreatic response of rats fed genetically modified soybean. J Appl Toxicol. 2008 Mar;28(2):217-26.

Marit R. Myhre, Kristin A. Fenton, Julia Eggert, Kaare M. Nielsen and Terje Traavik. The 35S CaMV plant virus promoter is active in human enterocyte-like cells. European Food Research and Technology, Volume 222, Numbers 1-2 / janvier 2006.

Marc J., Mulner-Lorillon O. & Bellé R. 2004. Les pesticides à base de Glyphosate affectent la régulation du cycle cellulaire. Biology of the Cell, 96 (avril 2004) : 245-249.

Romeis J, Dutton A and Bigler F. " Bacillus thuringiensis toxin (Cry1Ab) has no direct effect on larvae of the green lacewing Chrysoperla carnea (Stephens) (Neuroptera: Chrysopidae)", Journal of Insect Physiology 2004.

Tsui M. T. & Chu L. M. 2003. Toxicité aquatique de formulations à base de gly- phosate : comparaison entre différents organismes et l’effet de facteurs environnemen- taux. Chemosphere 52: 1189-1197.

Saxenaa D., Floresb S., and Stotzky G. Bt toxin is released in root exudates from 12 transgenic corn hybrids representing three transformation events

Vecchio L, Cisterna B, Malatesta M, Martin TE, Biggiogera M. Ultrastructural analysis of testes from mice fed on genetically modified soybean. Eur J Histochem. 2005 Jul-Sep;49(3):237-42.

18 commentaires:

  1. Merci pour cet article, Tili ! Moi non plus, je n'aime pas manger ce que je n'ai pas choisi de manger. Et toutes les raisons que tu invoques sont plus que cohérentes. Ton article à paraître parle de ça, ou pas du tout ?

    Bises

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  2. Article sur le fonctionnement cérébral pour lequel j'ai fait des expériences avec des souris génétiquement modifiées ;-)

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  3. Un bon résumé de ce qu'on sait. Je pense cependant qu'il faut insister d'avantage sur le fait qu'il est maintenant démontrer que l'utilisation des OGM Monsanto n'est pas économiquement viable ( ça coute plus cher qu'avec d'autres méthode) et que l'augmentation de rendement promise n'est vrai que pour deux ou trois ans.

    La nourriture c'est une arme. Monsanto fait de la politique. Il veut assurer la domination de l'empire.

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  4. Super synthèse... et qui ne rassure pas. Un peu comme les rédidus nucléaires (émission d'hier soir sur F3) : on subit, on fait bêtement confiance à nos politiques : Borloo va-t-il suivre le rapport de l'AFSS ?

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  5. Je trouve cela extrêmement grave. Je savais que les rats souffrent de problèmes hépatique après avoir mangé des céréales génétiquement modifiées (et tout ce qui touche au foie bien sûr m'interpelle doublement) et comme Moukmouk le souligne, économiquement c'est catastrophique. Le rendement tout de suite et après eux le déluge !

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  6. 100% de ton côté, Tili, et merci d'avoir écrit cet article qui explique bien les divers aspects de cette info inquiétante.

    Reste à savoir ce qui va suivre le rapport en question, le plus probable c'est que l'interdiction sera levée... :-( est-ce que ça finira dans la rue ? en tout cas moi j'y serai !

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  7. ahhhh tu m'affoles, depuis que nous sommes ici, je sais que nous mangeons des OGM, ne serait ce que par le mais,
    il a fallu faire un dur choix, les americains mangent peu de legumes, c'est de la deco dans l'assiette
    mais nous oui, beaucoup
    alors soit on en mangeait plus , soit on mangeait des OGM, du coup on mange des OGM
    tout beaux, tout propre avec des carottes bien droites, des grains de mais de la meme taille...

    j'ai essaye l'organic, mais le prix etait 8 fois superieur, du coup deja que mes courses coutent 300 $ par semaine, je suis revenue aux OGM

    du coup l'ete je suis une veritable hysterique a faire les marches en france et a gaver tout le monde de VRAIS legumes et fruits...

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  8. A part le roundup désherbant que je remplace par eau de javel et eau chaude pour le reste je ne fais pas vraiment attention pour moi même . Concernant les OGM j'ai juste compris que l'on voulait fourguer à des pays qui récupéraient leurs semences directement de leurs récoltes chaque année des semences payantes et plus productives sous prétexte de produire suffisamment pour toute la planète . Merci pour tes écrits simplifiés . Les bons sentiments à ce prix la je n'y crois pas .

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  9. J'ai supprimé un message anonyme insultant le président de la république Française.
    On retrouve ce message partout en ce moment.
    Même si on est en désaccord sur une politique je considère que cela ne nous donnes pas le droit de tomber dans des insultes aux personnes :-(

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  10. Merci Tili pour ce billet aussi informatif qu'effrayant!
    Bon encore une fois, nous ne sommes rien, impuissants et surtout le gouvernement s'en fout et nous ment.
    Je comprends ta colere, avec ton ame scientifique, tu dois etre interpellee bien plus que nous (finalement autant etre blonde et vivre dans l'ignorance. LOL)

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  11. Je suis trop fatiguée pour lire tout ça mais je vais revenir ; ça m'intéresse particulièrement d'avoir ton avis de chercheuse qui les utilise :-)
    (pour info, j'ai donné le lien vers tes articles sur la pseudo réforme de la recherche à mes amis hors blog)

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  12. Merci Tili pour ton exposé très clair et pour les recherches que tu sais si bien vulgariser. Je partage complètement tes inquiétudes.
    Je pense sincèrement que nous sommes responsables du monde dans lequel nous vivons. Autrement dit à nous d'agir, par le biais de regroupements, d'associations, à nous de nous faire entendre ; et ce près de nos gouvernements. Il faut des règlements.
    Oui à la recherche génétique pour l’amélioration de la vie humaine, pour l’amélioration de notre planète. Non à la recherche génétique pour l’amélioration des profits des grandes compagnies qui manipulent le monde. Absurdité totale qui reflète parfaitement l’esprit de nos sociétés.

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  13. Bravo pour cet article qui expose bien les faits (ce sera donc ton deuxieme article publie de l' annee! ;) )
    M' autoriserais tu a le citer, et le transmettre a ma maman qui est une militante ecolo car je trouve qu' il explique bien les choses?

    Bises.

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  14. Merci de vos retours positifs, ça m'a pris énormément de temps de rédiger cet article. Cependant il a beaucoup d'imperfections et d'imprécisions, ce n'est pas un article scientifique, il exprime aussi mon sentiment et mon appréciation.
    Pas de problème pour ceux qui veulent le transmettre, avec les bémols d'usage, il faut écouter tous les sons de cloche.
    Cordialement
    Tili

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  15. Dans de nombreux pays du Tiers monde les OGM sont cultivés sans contrôle et sans même que la population ne le sache. Ils se retrouvent dans les assiettes de centaines de millions de personnes et dans les nôtres lorsque nous voyageons. Qui peut m'expliquer comment les tomates cultivées au Surinam, sous un climat équatorial humide et chaud, propice aux parasites, peuvent rester 3 semaines à l'air libre sans pourrir ? On retrouve la même variété de tomates dans de nombreux pays tropicaux. Au Maroc, un virus a opportunément décimé les cultures de tomates alors que le gouvernement s'opposait aux OGM. Belle aubaine pour certaine firme états-unienne.

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  16. Plutôt deux fois qu'une... merci Tili de supprimer un commentaire, et toutes mes excuses pour ce doublon involontaire.

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  17. Bonjour Tili,

    Première réaction de ma part sur ton blog que je lis depuis quelques temps...
    Je suis jeune chercheuse, et à 200% d'accord avec toi dans cette analyse! Merci pour ce travail capital de "vulgarisation"...

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  18. Oxygène, c'est fait, j'ai enlevé le doublon ;-)
    Anne-lise, bienvenue dans le groupe "communiquant" de ce blog :-D

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