samedi 2 février 2013

Petites méchancetés ordinaires au Collège...

La Pupuce a réussit à réagir.

Elle a coupé les ponts avec les bandes toxiques au lieu d'essayer "d'avoir des amis".
Elle n'a pas d'amis dans sa classe. C'est du harcèlement genre la grande "chef de meute" qui la bouscule et la somme ensuite de s'excuser" (cette fois là un prof avait assisté à la scène) du genre elle est mal vue d'être intéressée par les maths, du genre t'as qu'à aller voir ailleurs, n'essaye pas de nous parler sinon on hurle que tu nous "colle", du genre on la pousse pour prendre sa place quand elle est assise sur un banc etc. Du genre elle est taxée d'idiote de ne pas connaître tel ou tel chanteur etc. etc.

Au fond, quand je l'écoute, je pense que le problème est qu'elles n'ont pas la même culture générale et pas les mêmes centres d'intérêt. Il est assez mal vu "d'aimer apprendre" et surtout que les autres voient qu'on y prend du plaisir. Il est très mal vu de ne pas s'intéresser aux modes vestimentaires et musicales.

Ce n'est pas "visible" ce n'est pas évident à prendre en compte mais à la longue ma pupuce commençait à sérieusement aller mal. Et pour que ma courageuse Sam se mette à pleurer il en faut beaucoup.

Elle avait une ressource, heureusement, sa sœur qui est dans une autre classe, après avoir subit des brimades pendant tout le premier trimestre a pu trouver une autre petite fille encore plus brimée et former "leur propre groupe", Sam les rejoint à la récré, elles ont enrôlé une quatrième gamine..., elles ont trouvé leur solution...

Dans un sens, dommage parce que leur but en demandant à être dans des classes séparées c'était d'avoir des amis "individuels".

J'essaye désespérément de me rappeler si c'était comme ça quand nous avions cet âge ? Moi j'étais à l'étranger, je n'ai jamais fait de scolarité en France, je crois que c'était vraiment très différent, mais j'ai peut être oublié...

13 commentaires:

  1. Oui, c'était comme ça... Pour moi, il y a ma paralysie à 12 ans, mais avant il y avait aussi le fait que j'étais dans les premières places de la classe, ma sensibilité à d'autres choses... Depuis je me suis aperçue que beaucoup d'autres ont ressenti cette mise à l'écart (et cette violence plus ou moins cachée)... A cet âge, toute différence est ressentie comme une agression par le groupe de moutons et son leader... Sûrement parce que la richesse des différences de chacun est peu valorisée dans l'éducation (parentale, scolaire) et dans la société ?

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  2. Oui, c'est malheureusement très typiques des problèmes au collège. C'est l'âge le pire pour les enfants qui présentent une différence ou une fragilité. C'était déjà la même chose lorsque j'avais cet âge (il y a une éternité, donc!).
    Courage à ta puce, et tant mieux si elle a trouvé une solution.

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  3. Oui, le collège est une période impitoyable et cela s'est très nettement accentué ces dernières années. Vos filles ont la chance d'avoir accès à ce qui est fermé à beaucoup. J'étais dans le "beaucoup", je ne m'en suis jamais vraiment remise. Cette envie d'apprendre, de connaitre qui était mal vue par les camarades de classe mais aussi par des enseignantes étriquées et des parents bornés me taraude toujours.

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  4. Ca me fait mal au coeur, surtout que tes filles ont un sacré tempérament, de la vivacité, de la curiosité... Je suis sûre qu'elles étaient plutôt "moteur", dans des classes sans embrouille.

    Ne pas chercher à tout prix à socialiser, c'est sans doute la clé. Créer un autre groupe, qui fait contrepoids sans concurrence, étant donné que ces groupes n'ont rien en commun...

    Souvent, les groupes, aussi bêtes soient-ils, sentent les failles, les vulnérabilités. Et forcément les utilisent. Donc, essayer de s'intégrer, c'est s'exposer au pire rejet... Dans ce cas, je préconise l'affirmation différente de soi, sans se soucier des autres. Mais utiliser les ressources à disposition pour se faire respecter (demander l'intervention d'un enseignant, rendre le coup, etc. Je suis navrée de cela, surtout que durant les premières années d'école, je suis sûre que tu étais comme moi : résoudre par la parole, voire l'éloignement. Mais là, non, ça ne suffit plus. Donc : rendre...).

    Les enfants plus mûrs, différents, curieux, inventifs, sont souvent stigmatisés. J'espère que vous allez trouver une solution, car même si ce n'est que pour quelques mois, c'est toujours quelques mois de trop pour un enfant. Ceci dit, même sans solutionner le problème, le reconnaître, en parler, c'est énorme.

    On a aussi vécu des mises à l'écart, des crachats (médiatrice sollicitée, enfants convoqués), des vexations diverses. Mais je remarque que les garçons ont trouvé une certaine parade. Et je préfère malgré tout qu'ils la rotent un peu (sans souffrir, quand-même), plutôt que de suivre et d'avoir de mauvaises fréquentations.

    Courage à Sam et Maé !!!

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  5. Ma puce a vécu la même chose. Heureusement, elle a compris que faire partie d'un groupe n'est pas la panacée. Elle a une bonne copine et quelques amis qui, comme elle, ne sont pas coulés dans le moule. Elle est mieux dans ses baskets mais on a tous travaillé fort.

    Quant à mes souvenirs de collège et de lycée (5 établissements ... vive les déménagements !), j'ai croisé des groupes agressifs, violents, intimidants, ..., mais ils n'ont pas eu de prise sur moi. Je ne devais pas être si intéressante que ça car ils n'ont jamais insisté :-p Ou alors, ils étaient moins « tordus » que ceux de maintenant.

    Bisous aux triplettes.

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  6. Du vécu aussi pour moi, et à répétition, jusqu'à ce qu'on grandisse, et à ce que je sois capable de comprendre les codes, pas toujours pour m'intégrer dans ces groupes, mais au moins pour qu'ils ne me "voient" pas trop, et donc me laissent tranquille.
    Bon courage à elles.

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  7. J'ai passé de très bonnes années au collège,j'avais un super groupe de copines et je jouais le rôle de la médiatrice entre plusieurs copines qui ne s'entendaient pas très bien, mais comme je ne voulais pas faire un choix entre elles, elles ont dû s'y faire pour rester avec moi, c'était toutes ou aucune !
    Par contre ma grande a eu beaucoup de mal au collège, elle est timide et a beaucoup de mal a se faire des amis, au début j'ai même pensé qu'elle choisissait toujours les mauvaises personnes, en fait c'était un choix faute de mieux et surtout pour ne pas se retrouver seule,comme ta fille elle était un peu en marge, pas les mêmes intérêts que les autres, pas les mêmes occupations, plus jeune aussi !) les années collège ont été très difficiles et nous avons dû demander plusieurs fois l'aide du CPE pour la défendre face à des filles vraiment méchantes ( elle a tout de même était mordu par l'une d'entre elles !) Il n'y avait pas moyen qu'elle ait du matériel, on lui volait tout ! Au lycée j'ai bien cru que ça allait recommencer, la première semaine a été atroce, elle a été malade physiquement ( vomissement, perte d'appétit, etc...) Elle se sentait seule, désemparée, j'ai su lui parler et dédramatiser la situation et surtout elle a été prise en mains par un groupe d'élève de première, je ne sais toujours pas pourquoi aujourd'hui mais ça l'a sauvée, cette année elle a un bon groupe de copains et va avec plaisir au lycée, ouf !
    Bon courage à ta fille et j'espère pour elle que ça va s'arranger !

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  8. Mes aînés, les jumeaux, ont passé une année très difficile en 6ème. Ils ont pris de plein fouet leur gémellité dont personne ne faisait cas autour d'eux en primaire. Ils sont en classes séparés depuis la moyenne section de maternelle. Egalement fans d'apprendre, ils ont très mal vécu d'être taxé d'intello car ne se reconnaissent pas là-dedans: l'un a un baobab dans la main, travaille donc très peu pour de bons résultats, et rêve depuis des années de devenir astro-physicien. L'autre est plus appliqué, a des résultats vraiment bons et rêve de devenir pâtissier.
    Les collégiens les ont appelés "Jimy Neutron" (apparemment une sorte de Géotrouvetout enfant) tout un trimestre, puis "les frères bogdanov" tout un second, et enfin faisaient exprès d'appeler l'un du prénom de l'autre, sans parler de mille et uns détails désagréables dans les couloirs, au self, etc... les 2 en ont bavés et l'un a même fini l'année en bégayant. Il a fallut un an de thérapie pour le sortir du bégaiement et finalement avoir une très grande confiance en lui et une belle maturité. Maintenant qu'ils sont en 4ème ils vont beaucoup mieux même si l'autre est en thérapie à son tour pour gérer son hypersensibilité.
    Comme tes filles ils ont finalement fait corps avec des enfants un peu à la marge comme eux, pas toujours ultra à l'aise ni folichons, mais entre eux ils s'amusent bien et se sentent en sécurité, ce qui est déjà pas mal.
    Le 3ème est entré en 6ème cette année à 9 ans et demi, et sachant que c'est un enfant hypersociable il se rend compte qu'au collège il y a vraiment des enquiquineurs...

    C'est dur de les accompagner dans tout ça, mais l'important c'est qu'ils sentent qu'on n'autorisera jamais quiconque leur faire du mal. Car au moindre dérapement on montait au créneau (tentative d'en photographier un aux toilettes... un pion (!!!) qui à son tour fait exprès d'appeler un enfant du prénom de son frère pendant toute une heure de permanence de sa classe...) Evidemment c'est hyper-pénible.

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  9. Eh bien, que de choses cela évoque en vous !

    Je consulte énormément d'enfants qui sont en souffrance de l'école, certains pour n'avoir pas réussit à être acceptés par les autres.
    A côté d'eux mes puces sont très très à l'aise. Les histoires que j'entends de violence et harcèlement sont effroyables.

    Hélas, dans certains cas les parents n'arrivent plus à aider leurs enfants, les adultes censés les aider sont démissionnaires et les enfants sombrent et s'enfoncent dans un cercle vicieux de comportements de soumission qui appellent l'agressivité de certains autres.
    Il n'est pas facile de les aider. Certains parents les font changer d'école parfois cela fonctionne, pas toujours. Il faut l'accompagner d'un travail sur la confiance en soi de l'enfant et d'un apprentissage des comportements de base des groupes humains...

    Mais à vous lire ce que je réalise c'est que cette violence ne date pas d'hier. Personnellement j'ai quelques souvenirs d'avoir subit des brimades au primaire, juste avant que ma mère ne m'inscrive au Judo et que je me batte violemment avec la chef de bande qui me harcelait. Après plus rien. A partir de la 4ème je suis entrée dans une bande de garçons, dont j'étais la seule fille. Nous tenions le journal du Lycée. Nous avons quitté nos familles ensemble pour partir à l'Université et bien qu'éparpillés dans le monde, nous nous sommes retrouvés pour faire le tour d'Europe et d'autres beaux voyages. Nos liens ont été si forts que jusqu'à présent ce sont comme mes frères, certains d'entre eux sont les parrains de mes enfants... Pour autant je ne me souviens pas avoir jamais brimé ou violenté qui que ce soit. Mais il est possible que dans ce sens là, on ne se voit jamais comme le méchant...

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  10. la période de collège est atroce. il faut être dans la norme. et moi la norme, je n'aime pas ça. mais il faudrait que tous les enfants rentrent dans le moule des autres, des plus fort... et étrangement, les autres, ceux qui gouverne ce petit monde du collège sont les moins intéressants. Ceux qui plus tard n'arrive pas à avoir de reconnaissance sociale dans un milieu classique. Parce qu'ils sont fade, sans interet et qui ne se distingue que par leur bêtise ou bien leur grande gueule.
    oh combien au final je suis contente d'être moi, avec mes particularités, mes passions, mon caractères et ma culture.

    Ici, j'ai même l'impression que ça commence plus tôt que le collège. Il faut avoir tel jouet, connaitre tel dessin animé, ne pas aimer lire, ne pas aimer jouer seul... et pour mon rêveur de 6 ans, le choc a été rude à la rentrée.

    j'espère que ta Sam pourra être tranquille pour l'avenir et la fin de l'année...

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  11. En souvenir de cette époque, où moi aussi j'aimais trop les maths et pas assez faire comme les autres, fumer et sécher, j'ai mis mes filles dans un établissement privé où tout le mobnde aime apprendre et ceux qui ne veulent pas se plier à cette consigne sont virés. J'ai fait dans l'extrème inverse mais au moins tout le mond écoute en cours, a ses affaires et discute de leurs apprentissages même s'ils restent des ados et qu'ils n'avancent pas tous au même rythme pour quitter l'enfance. Pas de violence et la certitude que l'objectif d'apprendre en étant dans un environnement studieux soit rassurant pour mes filles. Dommage qu'il faille se tourner vers le privé pour aller au collège pour étudier sereinement, sans la peur au ventre...

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  12. C'était comme cela, en primaire, au collège aussi puis de moins en moins parce que j'étais plus insérée.
    Nous arrivions de Paris et nous nous sommes installés dans un petit bourg charentais. J'étais la parisienne, tête de chienne. Et j'aimais l'école, un double exotisme. Mes seuls "copains" étaient les romanichels de passage. Au collège, ça a continué un peu. A la fin, c'était terminé, au bout de huit ans, j'étais "presque" devenue une locale. Mais nous sommes repartis en région parisienne. Et ça a recommencé.
    Alors les années collèges sont dures, c'est sûr. Mais la différence est dure aussi, à n'importe quel âge.

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