samedi 6 juin 2009

A mon Chum

Mon Chum adoré est aux EU en train de révolutionner la Science !

C'est sérieux, je suis très très fière de lui et de ses découvertes. Si vous saviez, il est incroyable, il fait des calculs hallucinants, il travaille sans relâche, comme un fou, quasiment tous les soirs après le repas, il se remet au travail, avec un courage immense, jusqu'à minuit, une heure, deux heures du matin. Et il réussit, il a trouvé des choses époustouflantes!

Moi je suis toute petite à côté mais le temps que j'ai volé à la maladie, je le lui ai donné, pour qu'il puisse travailler sans se soucier des enfants ou de la maison, je lui donne tout ce que je peux, du temps, de l'amour, de la confiance en lui, au cœur de la chimio je cherchais encore à lui faire gagner du temps, je crois en lui au delà de la raison et je serais prête à brûler moi même nos meubles s'il lui manquait de l'énergie.

Mais bon, vous savez déjà que je suis vieux jeux, j'aime la Science pour les connaissances qu'elle permet.
Car la connaissance nous transcende, parce que tout cela nous dépasse et nous remet à notre place, de tout petits êtres transitoirement vivants regardant un tout petit bout de l'immensité du temps et de l'espace.

Évidemment vous 'êtes pas obligés de me croire ! Il est évident qu'une femme amoureuse divague complètement ses quelques neurones étant surmenés par le flot d'hormones et de neurotransmetteurs de ses émotions.

N'empêche que...

Et pour changer rapidement de sujet, je vous recommande de regarder le Film "Home", accessible gratuitement sur Internet (c'est l'auteur qui l'a voulu ainsi). Je l'ai regardé, il est superbe, les images sont merveilleuses, très fortes, le texte est vrai, intelligent, le propos nous concerne tous. Moi j'ai eu envie de pleurer en le regardant...
Vous pouvez le voir ICI, n'hésitez pas à le mettre en grand écran, la définition est très bonne.

16 commentaires:

  1. Bravo a ton chum, je ne sais pas ce qu' il a trouve mais je te crois sur parole et je comprend son feu sacre et ton soutien inconditionnel c' est super.
    Bisous.

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  2. quele belle declaration d'amour...tu es formidable!!!

    vu home, mes enfants aussi , j'ai adore !!!!
    j'ai envoye le lien a l mitresse en esperant qu'elle le passe a l'ecole !!

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  3. Je decouvre ce message en arrivant en Californie, il doit deja etre poste depuis hier.
    Quelle declaration !
    Mais ma famille me manque deja !
    Ferais-je tout ca si tu n'etais pas la pour me pousser et me soutenir ?

    Ton Chum

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  4. Après une telle déclaration j'imagine le Chum marchant à dix centimètres au dessus du sol dans les rues , la ou il se trouve. La science va faire une avancée spectaculaire , bravo !

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  5. "Derrière chaque grand homme il y a une femme"
    :D

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  6. oh c'est beau l'amour...Le Chum a bien de la chance d'avoir une telle femme.

    Quel est son domaine de recherches? Si il fait des calculs savants, je peux surement l'aider! euh c'est un gros LOL!

    J'ai vu Home, j'en avais parle sur le blog de Stef.

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  7. Une critique à voir, les écotartufes
    http://www.dailymotion.com/video/x6r9xu_les-ecotartuffe-nicolas-hulot_news

    Pour alimenter le débat...

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  8. tient c'est marrant le coco aussi est en californie ce we !!

    mince en fait ils sont partis faire un truc entre mecs...

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  9. "Home" vu et pareil que toi ! Superbes images et un texte vrai ! :)

    Et bravo à ton chum ! mais aussi à toi !

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  10. Bravo au Chum pour ses recherches, on a besoin de gens comme lui! Et bravo à toi pour la touchante déclaration!

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  11. J'ai commencé à regarder le film Home, après mon arrivée de l'autre coté de la planète, avec la honte de consommer tant de pétrole.

    Avant de le visionner, j'ai pu regarder le long du trajet Paris-Houston, presque 1/4 du globe.
    C'est assez saisissant: quand, après un peu de banquise, vous survolez le Labrador. Le Labrador est essentiellement sauvage, la nature y règne en maître, les traces humaines y sont rares, de temps en temps on survole une route, la plupart du temps le paysage est vide d'habitations. La trace des glaciers du passé domine le paysage.

    Puis vous arrivez au dessus du Quebec, très au nord de Chicoutimi. Le contraste se voit déjà, les routes deviennent fréquentes, autour de nombreux lacs, il y a souvent quelques cabanes. Plus on s'approche de Val d'Or, pourtant très au nord, plus on voit de zones de coupes, dans presque chaque parcelle de forêt une partie a été exploitée.
    Ceci se renforce en passant en Ontario, rares sont les parcelles de forêt où n'entre pas une route qui se divise en éventail, montrant où sont passés les machines d'abatage des arbres (peut on parler de bucherons ?). Je parle de parcelles, car déjà depuis le Quebec, la trace de l'homme est incroyablement visible vue de 10000 m d'altitude. Le terrain est quadrillé en carrés réguliers de 1km de coté. La nature est mise en coordonnées cartésiennes.
    Mais bon, au dessus du Canada, ces carrés ne sont que des lignes tracées, la nature sauvage semble encore avoir le dessus. Malgré les zones de coupes et les cabanes de plus en plus fréquentes au bords des lacs, la plupart des carrées sont couverts de forêts et de lacs.
    Après le lac Huron, on passe aux USA. Les carrés font maintenant 1mile de coté au lieu de 1km, facile de voir quand on change de pays (à propos, savez vous qu'au Canada on mesure les distances en mètres, et les altitudes en pieds ?).
    Aux USA, la marque de l'homme devient prépondérante. Au nord, il reste encore beaucoup de parcelles couvertes de forêts, mais ces parcelles ne communiquent plus entre elles. Petit à petit, les parcelles deviennent des champs agricoles, ou des banlieues citadines. A perte de vue, en regardant ce quadrillage régulier, difficile de se dire: ce sont les grandes plaines où couraient les bisons.
    Le plus frappant pour moi, ce fut la traversée du Mississipi: la aussi, difficile de s'imaginer Tom Sawyer courant sur les berges d'un fleuve large d'1km ! Le fleuve est sous contrôle lui aussi. Mais on voit encore très bien son ancien lit large d'1km. On devine que le fleuve devait occuper toute la largeur en saison humide et se rétrécir en saison sèche, et que cette canalisation a eu pour but d'empêcher les inondations régulières, mais n'empêche...
    En arrivant vers le Texas, la forêt semble reprendre plus de place, du moins jusqu'à approcher de Houston. Là, ce sont les banlieues, usines, centres commerciaux et terrains de golfs qui se mettent à dominer.

    a suivre dans le prochain commentaire

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  12. Ca n'est que dans l'avion allant de Houston à SanFrancisco que l'on revoit la nature reprendre ses droits, et non sans efforts.
    Le nord-ouest du Texas devient de plus en plus arride. Beaucoup d'éoliennes, ca me paraît bien. Puis de plus en plus de champs circulaires, c'est à dire irrigués par des carroussels. Au début ça paraît bien, mais plus on s'approche du désert, plus on se demande pourquoi on cultive en plein désert. Finalement, le désert prend le dessus, le quadrillage régulier disparaît totalement. Les falaises, les canyons, les big walls sont majestueux.
    Puis le Colorado, amménagé en lacs de retenue immenses. La trace de l'homme revient. En s'approchant de l'ouest, de nouveau les quadrillages. D'abbord des carrés parfaitement verts, au milieu d'un paysage arride. Petit à petit les carrés cultivés se rapprochent, puis les carrés habités, puis les terrains de golf.
    Puis la baie, bordée d'usines et de trous (extraction de sable, de sel, de minéraux ? Je ne sais pas), puis les grattes-ciels et le Golden Gate.

    Durant tout le voyage, j'ai regardé, en me demandant à chaque instant à quoi pouvaient ressembler ces paysages il y a 1000 ans. J'imaginais des forêts à perte de vue, des plaines avec d'immenses troupeaux de bisons. J'imaginais la baie de San Francisco avec quelques villages de pecheurs indiens sur les rives marécageuses.

    Je ne jette pas la pierre aux USA et au Canada. Simplement, c'est là que je suis aujourd'hui, et puis le quadrillage régulier du terrain rend la trace de l'homme plus évidente. Mais je sais bien que c'est comme ça partout ailleurs, ce quadrillage régulier vous le voyez aussi très bien en Bolivie par exemple.

    A l'aéroport à Houston, passaient sur les écrans des pubs pour limiter la consomation d'énergie, par exemple incitant (les enfants), à ne pas laisser branchés, les chargeurs de téléphone ou de consoles, quand ils ne servent pas à charger. En effet, un chargeur, même si il ne charge rien, consomme dès qu'il est branché.
    A l'hotel ou je suis en Californie, ils ont un panneau disant qu'ils fonctionnent à l'énergie éolienne. Dans les chambres, un petit livret explique d'éteindre tous les appareils qui ne servent pas, de couper la clim quand on quitte la chambre, d'éteindre la télé (et pas seulement la laisser en veille), de ne pas gaspiller d'eau, par exemple d'économiser les serviettes.
    Tout ça va dans le bon sens, je suppose que ce sont maintenant des règlements d'état. Mais n'empêche, quand je suis arrivé dans la chambre, la lumière était allumée, le frigo (vide) aussi, la télé en veille... Difficile de se défaire des anciennes habitudes de vie facile.

    a suivre ci dessous

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  13. Merci mon Chum, une bonne illustration :-)
    Oui je sais, il est tard et je t'avais dit que j'allais me coucher !
    J'y vais de ce pas, promis ;-)

    Il y a une suite ?

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  14. Il y a une autre réflexion que je me suis faite durant ce voyage.
    Passer au dessus du pôle nord est devenu banal. Moi même j'ai déjà survolé le Groenland plusieurs fois, la Sibérie, la forêt amazonienne, les déserts, les montagnes et les océans. Des lieux extrêment hostiles à l'homme, mais aussi extrêmement beaux. Tout le long du voyage, j'avais les yeux écarquillés derrière mon hublot. Et pourtant la plupart des autres passagers, eux avaient le hublot fermé et regardaient les films sur les écrans, ou leur i-phone, ou leurs consoles, d'autres des livres ou magazines. Mais rares ceux qui jettaient un coup d'oeil de temps en temps au hublot.
    Moi je m'imaginais marchant chargé d'un lourd sac à dos, dans ces paysages glaciaires du labrador, en me disant combien de jours de marche pour faire ce que je traverse en 10 minutes à 10000 m d'altitude. Mais que ça doit être beau et intense !
    Je ne sais pas vous, mais moi, je sais ce que c'est de partir en autonomie complète dans une région sauvage. Marcher des centaines de km, en sachant qu'on ne peut compter que sur ses jambes, que sur soi, en mode survie (mais avec du matériel ultra-moderne gore-tex titane et compagnie, je suis un occidental du 21e siècle quand même). Remonter des glaciers inexpolrés de 50km en tirant un traineau derrière soi. Traverser seul le désert, et même, après un bête accident, savoir qu'on a plus que 4 figolus et plus une seule goutte d'eau pour parcourir 30 kms dans le Sinai par 50 degrés à l'ombre (heureusement j'ai trouvé de l'eau qui suintait d'un rocher). Je sais ce que c'est que la faim, parcequ'on n'a pas emporté assez à manger dans une expédition sur une calotte glaciaire, il nous manquait quelques jours de vivres. Pour un occidental comme moi, ces quelques jours de faim m'ont appris beaucoup, entre autre qu'on survit très bien plusieurs jours sans manger (heureusement on pouvait boire), mais qu'on se met à rêver de nouriture, que les conversations dans la tempête de neige tournent autour de recettes de cuisines...
    Mais ce que je sais, c'est que pour des milliards de gens, marcher des dizaines de kms ou manquer de nouriture, ce n'est pas un exploit, c'est leur quotidien.


    Je pense que les efforts au quotidien que nous faisons pour mieux partager, moins gaspiller, sont effacés en quelques secondes par un contrat entre multinationales, ou par une mesure mal réfléchie votée par des gouvernements dont la seule vue à court terme est d'êtres réelus.
    Mais je pense que ces efforts ne sont pas inutiles, petit à petit, ils vont façonner un autre mode de vie et de penser, surtout pour nos enfants, et petit à petit ils changeront le monde. Même si les efforts anti-gaspi que nous faisons à la maison sont dérisoires, ils montrent l'exemple, ils nous rappellent que les ressources de la nature ne sont pas gratuites et infinies. Alors je les fais.
    Mais je suis aussi un gros polueur. Le simple fait d'avoir pris cet avion, m'a fait produire probablement plus de CO2 que ce que ma voiture produit en 1 an (ce qui est déjà trop). J'en ai honte. J'essaye au maximum de prendre le train pour aller aux conferences, et de limiter les conférences dans les pays lointains au minimum. Mais je ne peux pas toujours me soustraire aux exigences de la société où je vis...
    Comme l'humanité toute entière, je suis moi aussi dans ma tête à un tournant, pris dans un flot de contradictions. Comme vous aussi j'imagine

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  15. C'est désespérant et encourageant à la fois ce que tu dis. Je suis contente d'apprendre qu'il y a des gros efforts en Californie en tous cas.
    Ce matin j'ai grondé notre fils du fond du cœur, j'étais vraiment fâchée. Une fois de plus il a demandé quelque chose pour ne pas le consommer ensuite. J'ai dit que je détestait le gaspillage et que je voulais qu'on pense aux enfants qui meurent de faim.
    Je sais, c'est pas bien, c'est bien trop fort à dire pour un petit de cet âge. En le disant j'ai eu subitement l'impression d'être un enfant et d'entendre mes parents me le dire, ils l'ont oh combien rabâches et cela prenait une dimension particulière en Afrique car ce n'était pas abstrait.
    Je me dis que nous vivons dans une illusion et nos enfants sont si bien enveloppé dans cette illusion qu'ils n'ont aucune idée de ce qu'est l'existence de la majorité de l'humanité...

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  16. j'ai réagi comme toi l'autre jour quand un de mes élèves a jeté son gâteau encore emballé et à peine goûté parce qu'il ne l'aimait pas ! j'étais furieuse et je lui ai dit que sa maman n'achetais pas des gâteaux pour qu'il les jette à la poubelle, puis, je me suis souvenue que quelques jours plus tôt un autre élève m'avait posé la question suivante pour que je convainque son copain : " hein maîtresse que c'est vrai qu'il y a des enfants qui n'ont rien a manger ? " . alors, je n'ai eu pas eu de scrupules et je lui ai expliqué que des enfants n'avaient rien a manger et qu'on ne pouvait pas faire le difficile et jeter de la nourriture !

    et, chumtili, ça m'étonne aussi que les gens préfèrent regarder les écrans plutôt que le paysage, ils sont blasés !! pppf !

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