Je m'en vais, de ce blog, sur la pointe des pieds, tout doucement, en l'abandonnant petit à petit.
Mais je ne suis pas encore prête dans ma tête à tout lâcher, à oser me dire que ma nouvelle vie n'aura plus de débats philosophiques, de combats d'arrière garde et de maladie rampante.
Aussi je vous lis, sur vos blogs, pas tous les jours mais régulièrement, je m'enquière de ce que vous faites, comme on s'enquière de vieux amis dont on a juste besoin qu'ils existent sans avoir forcément besoin de leur parler souvent.
J'ai du mal à écrire, mes mains sont douloureuses, mes pieds aussi d'ailleurs, au point de me réveiller la nuit pour m'obliger à marcher... J'ai peur et je suis en rage, je ne veux plus d'histoire de maladie, je n'en veux plus, j'ai fait ma part, c'est fini, fini...Par pitié, s'il y a un Dieu, qu'il fasse que ce soit fini...
Je m'en vais petit à petit de ce blog, parce que je ne veux plus me penser malade... Et aussi parce que je pense ma nouvelle vie incompatible avec cette tribune trop voyante.
Ma nouvelle vie professionnelle, où d'un coup j'ai été projetée vers l'avant, si vite que j'en ai le souffle coupé. Ou d'un coup je suis responsable de l'avenir de dizaines d'enfants, de la formation de professionnelles, de recherches passionnantes... Où j'en reviens à des années en arrière, à chercher du temps pour ma famille, tout en culpabilisant d'aimer autant mon travail et la recherche...
Mais qui, quoi, va remplacer ce contact avec vous ? Cette oreille d'humanité, ce souffle qui me gonfle de courage à chaque nouvelle épreuve ?
Si je suis encore là, c'est que je n'ai pas encore de réponse...
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