mercredi 7 novembre 2007

La colère

Très mauvaise nuit, l'angoisse. Je repasse dans ma tête tous les médecins vus depuis 2 ans, toutes les analyses de sang qui montraient un syndrome inflammatoire, c'était toujours “autre chose”, notamment ça a contribué à une suspicion de spondylarthrite... est elle réelle ? Toutes les questions posées avec pour réponse un hochement d'épaule, les radios, les échographies montrant un nodule jugé “inofensif”, la fatigue “c'est normal vous avez 3 enfants”, la déformation du sein “c'est normal quand on allaite”, les 21 lynphangites avec des fièvres à 41 “vous n'avez qu'à arrêter d'allaiter”...
Un seul médecin a été attentif, ma petite gynéco de ville où je suis allée par hasard cette fois-ci, elle a insisté, a demandé au radiologue de refaire sa biopsie, il n'avait pas exploré le fameux nodule...

Je ne remettrai plus les pieds dans ce cabinet de radio, non seulement ça m'a fait très mal “mais non vous êtes anesthésiée, ah peut être que l'anesthésie n'a pas pris jusqu'au fond” et les secrétaires qui voulaient faire une nouvelle discipline d'attente, quand vous venez avec quelqu'un pour qu'il vous soutienne, si c'est un homme, il doit attendre 2h dans une autre salle... (si c'est une femme elle peut rester avec vous). J'ai refusé, ça a fait un scandale, le médecin s'est faché contre les secrétaires idiotes qui faisaient cela pour se venger de lui pour d'autres histoires... Sordide.

Et maintenant ce mois d'attente insoutenable, la secrétaire qui me réponds avec applombs qu'il n'existe pas d'urgences...

Je suis en colère. Je le sais, c'est un processus psychologique normal, ça fait partie du deuil, je sais cela par coeur, mais je suis en colère, vraiment.

2 commentaires:

  1. je comprends ta colère, elle est légitime, quand on sait que quelquechose ne va pas et que les médecins ne veulent rien faire...

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  2. Et avec raison ! La colère est aussi une arme quand il faut avancer dans la tourmente. Bisous.

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